Plus de 1 000 éléments pour éviter le feu à la capitale

Le feu a longtemps couvé et les énergies ont été mobilisées pour éviter que Dakar brûle. C’est encore cet effort que les agents de la sécurité publique vont déployer pour que le combat Yékini-Balla Gaye 2, de demain, ne dégénère pas. Ainsi, plus de 1 000 éléments seront déployés pour assurer la sécurité des biens et des personnes jusqu’à la banlieue. «Ce combat est devenu une affaire de l’Etat. Je vous assure qu’il n’y aura pas de place pour les voyous. La pression sera terrible du côté des délinquants qui seraient tentés d’infiltrer les amateurs. Il y aura plus d’éléments que lors du match de football Sénégal-Cameroun (éliminatoires Can 2012). Les agents en tenue seront au nombre de 800. Ils seront épaulés par 200 policiers en civil. Sans compter les éléments de la Bip qui seront mis à contribution», informe une source policière. 

Comme lors des combats dits à risques, les gendarmes seront présents pour opérer à l’extérieur du stade. L’enceinte étant l’affaire des policiers. En tout cas, les organisateurs ne veulent rien laisser au hasard. «Si les écuries sont d’accord, les cortèges des lutteurs seront escortés du lieu de leur départ jusqu’au stade. A défaut, on pourra nous indiquer un endroit où les policiers pourront les chercher et les conduire en toute sécurité vers le stade. Le promoteur a déjà pris langue avec les staff des lutteurs», avance notre interlocuteur. A cause de la particularité de ce combat, qui a déjà fait couler du sang, il est prévu des patrouilles à partir de ce soir. «On dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Ainsi, en accord avec les organisateurs, il y aura des patrouilles autour du stade, dès samedi, à partir de 19 heures. On veut éviter que des gens viennent faire des pratiques occultes. Nous avons prévu de déployer plus de vingt éléments à l’intérieur pour veiller à ce qu’aucun intrus ne franchisse les grilles», poursuit-on. Les agresseurs, qui ont l’habitude de roder au niveau de l’auteur pour guetter, n’auront aucune chance de trouver une proie. Comme pour les riverains, les amateurs qui vont emprunter cette voie après le combat ne seront pas inquiétés. 

«Nous allons tout verrouiller et gare aux égarés. L’autoroute sera sécurisée au maximum. Ceux qui ont l’habitude de violer les filles de passage dans les parages seront sévèrement bastonnés. Nous avons déjà pris les dispositions qui s’imposent», conclut le responsable de la police.

Les supporters des deux camps appellent à la paix

A 24 heures du combat tant attendu entre Yékini et Balla Gaye 2, les deux camps s'activent pour barrer la route aux fauteurs de troubles. Joints par téléphone Oumar Diouf et Maïba Pène, présidents respectifs des fans clubs de l'écurie Ndakarou et de l'école de lutte Balla Gaye les exhortent à la paix et à la sérénité en se conformant aux règlements du Cng. Du côté du «Roi des arènes», Yakhya Diop Yékini, Oumar Diouf, le président de ladite école déroule leur plan d'organisation. Un plan qui met l'accent sur la sécurité. Car, note-t-il, «la violence ne débouche que sur des conséquences incalculables. «Les deux lutteurs ont montré l'exemple, lors du face-à-face. En tout cas à l'écurie Ndakarou, nous ne souhaitons pas nous rendre à l'hôpital à la fin du combat pour rendre visite à des blessés». Même s'il n'a pas donné de chiffre sur les cars qui seront mobilisés, le président des supporters de l'enfant de Bassoul renseigne que «les sections s'activent dans tous les quartiers de Dakar pour le pousser à maintenir son titre de ‘Roi des arènes’ que le fils de Double Less ambitionne d'arracher ce dimanche». «A l'intérieur du pays, notamment du côté de Joal, Mbour, etc., il y a une forte mobilisation pour venir soutenir le Roi. Toutefois ce qui nous préoccupe un peu c'est le coût élevé du prix du ticket d'entrer», a conclu M. Diouf tout en formulant des prières pour que le combat se termine dans la sportivité. 

Même son de cloche du côté de l'école de lutte Balla Gaye. «Nous avons même confectionné des tee-shirts sur lesquels il est bien inscrit zéro violence. Et nous allons mobiliser 75 cars et on continue les tractations pour atteindre le chiffre 100, dimanche, le jour fatidique», confie Maïba Pène, qui compte accueillir des délégations venues de la Casamance. «Le départ, le jour du combat, est prévu à l'école 16 de Guédiawaye. Le tambour major du lutteur de Guédiawaye, Adama Ngom compte amener 45 tam-tams. C’est une nouveauté pour le pousser à la victoire (…). Il y a aussi un dispositif mis en place pour récupérer les enfants égarés à la fin du combat».