
(Correspondance) - Les dissensions qui ont miné ces derniers jours les fils de Serigne Bara, ont plané sur le processus d’acheminement du défunt khalife de Bamba à sa dernière demeure, dans la nuit du mercredi au jeudi. Tout est parti de Touba Allia où dès la fin de l’oraison funèbre, la dépouille a été mise à bord d’un véhicule L200 de marque Toyata, immatriculé DK 9349 G, chargé de la conduire au mausolée de Serigne Falillou Mbacké. Mais premier couac à ce niveau puisque Serigne Moustapha Mbacké, fils aîné de défunt, usant de ses prérogatives, s’oppose à ce que certains de ses demi-frères prennent place dans le véhicule. Après quelques protestations véhémentes, ces derniers finiront par obtempérer. Mais l’affrontement entre les fils de Serigne Bara n’avait été que différé parce qu’une fois arrivé devant le mausolée de Serigne Fallou, le véhicule transportant le corps sera immobilisé pendant trois quarts d’heure, faute de consensus sur ceux qui devaient prendre part à l’inhumation du défunt khalife. Des fils du défunt font office de vigiles de circonstance et filtrent ainsi les entrées sur ordre de Serigne Moustapha Mbacké.
Mais c’était sans compter avec l’actuel président du Conseil rural de Touba, Mourtalla Mbacké, qui n’est plus en odeur de sainteté auprès de plusieurs de ses frères. Habillé d’un sultan de couleur blanche, il finira par vider les lieux sans pour autant avoir pu accompagner son père jusque dans sa dernière demeure, à l’image de ses frères Cheikhouna Mbacké et Galass Kalton qui s’étaient attiré ses foudres tout dernièrement. Un autre fait et pas des moindres qui a sans doute attiré l’attention des rares fidèles qui ont pris part à l’inhumation de Serigne Bara, c’est l’absence de son ancien porte-parole, Cheikh Bass Abdou Khadre, qui se trouve hors du territoire national. Selon nos sources, il a adressé ses vives condoléances depuis Paris où il se trouve et devait rallier la capitale du mouridisme par vol spécial hier soir, jeudi.
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