
‘Le taux qu'on a connu est le taux moyen des élections législatives depuis quatorze ans, à l'exception notable des élections anticipées de 2001... A Sénégal, dans la sou-région et dans le monde, le taux de participation aux législatives tourne autour de 35 %’. Telle est la réplique apportée, hier, par le leader de l'Urd à l'opposition boycotteuse. Laquelle a qualifié le faible taux de participation des électeurs au scrutin du 3 juin ‘d'échec’ de la coalition ‘Sopi’ et plus particulièrement du président de la République, Abdoulaye Wade. Et, se fondant sur les résultats de ce scrutin, qui placent sa coalition en tête, Djibo Leity Kâ tire la conclusion suivante : ‘Il s'agit d'une confirmation de l'éclatante victoire du candidat de la coalition Sopi 2007 à la présidentielle du 25 février 2007’. Car, se glorifie le rénovateur en chef, ‘l'ensemble des trente-cinq départements du pays ont été remportés par la Coalition Sopi 2007, le 3 juin 2007’.
Pour justifier le faible taux de participation des électeurs au scrutin du dimanche dernier, le patron de l'Urd soutient, à l'instar de ses camarades de Coalition : ‘Dans tous les pays où des élections régulières sont organisées, il est constant que l'élection présidentielle comme les élections locales mobilisent plus que les élections législatives.’ Et pour cause, commente le ministre de l'Economie maritime, ‘ la présidentielle et les élections locales sont plus personnalisées. Ce sont des élections où l'identité du candidat ou des candidats est nettement perçue par l'électeur, alors que les législatives sont plus partisanes, surtout lorsqu'il y a le scrutin proportionnel de liste nationale, où les candidats sont présentés par des appareils de partis politiques’.
En outre, de l'avis de Djibo Leity Kâ, ce sont près de deux millions de Sénégalais qui auront élu les députés au scrutin du dimanche dernier. C'est pourquoi, ajoute-t-il, ‘la légitimité de la future Assemblée nationale sera incontestable’. Sous ce rapport, le rénovateur estime que ce qui serait illégitime, au nom de la démocratie, c'est que ‘des partis politiques qui ont librement décidé de ne pas compétir à une élection et qui, de surcroît, sont largement minoritaires dans le pays, portent des jugements de valeur sur un scrutin d'où ils se sont exclus eux-mêmes’. Et de l'avis du patron de l'Urd, la non participation des partis boycotteurs aux élections législatives est la traduction concrète de la conviction de ces derniers d'une défaite inéluctable à ces élections.
Interpellé sur l'avenir de son parti dans la Coalition Sopi, Djibo Kâ qui avait annoncé, au lendemain de l'élection présidentielle, que l'objectif de l'Urd est de porter son secrétaire général au pourvoir en 2012, demeure plus que jamais nuancé. A cette question, le rénovateur en chef répond : ‘Notre alliance stratégique doit être jugée sur la durée et elle est fondée sur la loyauté... Cette alliance va se poursuivre naturellement. Et il faut la poursuivre en l'approfondissant. La politique, c'est l'art de gérer le réel, le réel, c'est qu'on a contribué à la réélection de Wade’.
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