Une pirogue chavire dans le fleuve Casamance : trois morts et plusieurs disparus

Ziguinchor, 14 août (APS) - Le chavirement, jeudi soir, de la pirogue dans le fleuve Casamance a fait trois morts et plusieurs portés disparus, a appris de source sécuritaire à Oussouye le correspondant permanent de l’APS à Ziguinchor.

Partie de Ziguinchor jeudi entre 17 heures et 18 heures pour Hitou (Diouloulou), l’embarcation a sombré vers 20 heures, du fait d’un vent violent soufflant entre Nioumoune et Pointe Saint-Georges (Oussouye).

Alertés, les militaires de la base d’Elinkine sont arrivés sur les lieux vers minuit, selon la même source qui fait état de trois morts et d’un ‘’nombre de disparus qui reste à être déterminés’’.

Le chef du service départemental des pêches de Ziguinchor a été dépêché par le gouverneur pour recueillir des informations sur l’accident à l’embarcadère de Boudody (Ziguinchor), a constaté l’APS.

’’Je n’ai aucune information à communiquer pour le moment’’, a dit aux journalistes Arona Badiane.

Plusieurs témoins ont signalé que l’embarcation était surchargée et que de nombreux passagers n’avaient pas attaché leurs gilets de sauvetage. Des passagers repêchés seraient présentement à Oussouye et à Diogué, selon un transporteur de touristes à Boudody.

Conséquence de ce drame, l’administration a arrêté le départ des pirogues de Ziguinchor, obligeant de nombreux voyageurs à rester à quai. Tout transporteur est obligé de se procurer une ‘’autorisation d’embarcation’’ délivrée par la Capitainerie du port, a déclaré le chef départemental de services de pêche.

Mardi, un Comité départemental de développement (CDD) a exhorté les autorités administratives à renforcer la sensibilisation sur le port de gilets de sauvetage dans les pirogues de pêche et les embarcations de transport.

Ce CDD sur la sécurisation des embarcations et la prévention des noyades s’était tenu à la Préfecture de Ziguinchor en perspective de la saison des grands vents qui commencent à souffler à partir de septembre.

Lors de la rencontre, le chef du service départemental des pêches avait rappelé que les gilets de sauvetage existent en nombre et sont cédés à 5000 FCFA l’unité dans le public contre 23000 FCFA dans le privé.

Toutefois, le port du gilet butte sur des idées reçues ou autres croyances bien ancrées parmi dont celles militant que c’est une façon de se souhaiter un accident. Certains préfèrent simplement le port des gris-gris.

A l’embarcadère de Boudoudy (Ziguinchor), certains passagers ne mettent pas de gilets, ont constaté des témoins.

’’Une vie humaine est sacrée (….) On ne peut plus concevoir qu’une seule personne monte à bord d’une embarcation sans porter le gilet’’, avait dit le préfet de Ziguinchor, Gorgui Mbaye.