Wade réaffime son refus de toute intervention extérieure dans la crise Casamançaise

Le candidat des Forces alliées pour la victoire, Abdoulaye Wade, a prévenu, lundi à Ziguinchor (Sud), qu’il n’admettra pas que la question de la crise casamançaise soit ‘’transposée dans d’autres pays étrangers’’, estimant que c’est une affaire ‘’sénégalo-sénégalaise’’.

‘’Je n’admettrai pas que cette question soit transposée dans d’autres pays étrangers. Je n’accepterai pas d’être manipulé’’, a-t-il dit aux femmes des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor qui l’ont auditionné à la gouvernance sur ce conflit vieux de 30 ans.

‘’Nous sommes assez grands pour résoudre ce problème. Quand l’Abbé Diamacoune [chef historique du MFDC] était là, on discutait’’, a-t-il dit en guise de réponse après les propositions de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance qui souhaite l’implication de la Gambie et de la Guinée-Bissau dans la résolution de la crise.

‘’Je suis optimiste pour arriver assez rapidement à la paix en Casamance pour que nous puissions régler tout cela de façon fraternel. Mais à la seule condition que la main de l’étranger ne vienne pas se mêler de nos affaires qui sont des affaires sénégalo-sénégalaise’’, a-t-il insisté.

Continuant son propos, il a ajouté : ‘’Nous savons qu’il y a la main de l’étranger dans cette affaire de la Casamance. C’est la raison pour laquelle nous devons être extrêmement prudents et régler cette question entre nous Sénégalais.’’

‘’Pendant très longtemps, a-t-il rappelé, j’ai toujours dit que je n’accepterais aucune intervention extérieure dans la résolution de la crise en Casamance.’’

Le président sortant a indiqué que c’est lui-même qui a demandé au président gambien Yaya Jammeh de travailler avec lui pour boucler la frontière et discuter avec Salif Sadio, chef militaire du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, qui revendique l’indépendance de cette partie sud du Sénégal.

‘’Nous avons fait des progrès, je ne dis pas que nous avons atteint les objectifs. Nous sommes très ouverts. Quant à la Guinée-Bissau, nous collaborons avec ce pays depuis le départ. Nous sommes des pays frères, parce que leurs ressortissants vivent ici au Sénégal et les Sénégalais vivent chez eux’’, a-t-il rappelé.

Le président Wade se dit prêt à recevoir la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance à Dakar pour les mettre en rapport avec les combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) à l’effet de mesurer les avancées notées dans le dossier.