
Les formations en compétition pour les Législatives devront se ménager avec leur temps d’antenne, cette fois très congru : trois minutes. La précision dans la brièveté sera le maître-mot durant les 21 jours de campagne qui démarre demain.
Concis et précis ! Ce sont ces deux notions de gestion du temps qui s’imposent aux différents partis et coalitions pour les Législatives dont la campagne électorale démarre demain. Vu la pléthore de formations (24) qui devront passer à l’émission télévisée intitulée Journal de la campagne, la portion de temps allouée à chacune d’entre elles a été nettement revue à la baisse. Trois petites minutes par jour pour convaincre l’électorat à travers l’étalage d’un programme de société susceptible d’apporter des voix. La tâche s’avère difficile pour les partis et coalitions qui ont tous bronché hier, lors du tirage au sort de l’ordre de passage à ladite émission au siège du Cnra où le decret présidentiel arrêtant le temps d’antenne à trois minutes leur a été présenté.
Pour éviter toute interprétation à orientation politique, la présidente Nancy Ngom Ndiaye précise que le projet de décret sur les dispositions techniques du temps d’antenne a été rédigé par le Cnra et, par conséquent, le président de la République n’a fait qu’apposer sa signature. «Le temps d’antenne est diffusé pendant les moments de forte écoute et si on donne 5 ou 7 minutes à chacune des 24 listes, ça risque d’aller au-delà de minuit. En 2007, c’était trois minutes», justifie un des techniciens du Cnra. Cependant, contrairement aux législatives de 2007 lors desquelles les partis disposaient d’une prime à la représentativité de 5 secondes par député à l’Assemblée nationale, cette disposition de l’article Lo 182 du code électoral a été abrogée par une loi votée le 12 avril dernier.
Du côté de la Rts sur qui pèse l’obligation d’un traitement égal, toute les dispositions sont prises, selon Gnagna Sidibé qui assure que 24 équipes (journaliste, caméraman, preneur de son et chauffeur) ont été créées pour accompagner les 24 formations. La presse privée se doit, selon Mme Ndiaye, «de respecter les principes d’équité, d’équilibre dans le traitement des partis. On fera en sorte que ces principes soient respectés».
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