
Propriétaire d’un terrain d’une superficie de 1,23 hectare à Mbao, la dame Sokhna Bintou Mbacké, fille de Serigne Massamba Mbacké, qui est le frère cadet de Serigne Touba, le fondateur du mouridisme, y construit un complexe scolaire pour les enfants déshérités de la banlieue dakaroise. Ce complexe scolaire dénommé Tawakatoul Alah lahi (dépendance absolue en Dieu en arabe), qui était initialement basé aux Parcelles assainies, à l’unité 13 plus précisément, a été transféré à Mbao, compte tenu du nombre croissant d’élèves et de l’exiguïté des locaux, renseigne la nièce de Serigne Touba. ‘Mais aussi parce que Mbao est une zone calme propice à l’éducation des enfants. Bref toutes les conditions d’études y sont réunies’, dit-elle, affirmant que le complexe scolaire va de la maternelle à la terminale.
Actuellement, les travaux de la case des tout-petits d’une capacité d’accueil de 50 enfants ainsi que l’école élémentaire qui peut accueillir jusqu’à 240 élèves sont achevés, renseigne la dame âgée de 76 ans. Il reste maintenant à construire un centre de formation et une mosquée. Et c’est pour construire ces infrastructures que la fille du frère cadet du fondateur du mouridisme a décidé de saisir les autorités, en particulier le ministre de l’Education nationale, Kalidou Diallo. Mais, selon Sokhna Bintou Mbacké, toutes les correspondances qu’elle a adressées à ce dernier sont restées sans réponse. ‘Depuis des années, j’écris au ministre de l’Education pour avoir une aide matérielle, en tables-bancs principalement, en vain. Il n’a même pas daigné répondre à mes correspondances. Et pourtant, étant donné que le gouvernement a fait de l’éducation sa priorité au point d’y consacrer 40 % de son budget, je pensais que toute personne qui œuvre pour l’éducation des enfants, et celle des enfants défavorisés en particulier, doit être soutenue’, dit-elle. Et d’expliquer que son projet vise à appuyer l’Etat dans sa politique éducative. ‘Ce projet est en conformité avec la vision du président de la République qui a dit qu’il ne veut plus voir d’enfants traîner dans la rue en train de mendier’, poursuit Sokhna Bintou Mbacké qui fait savoir que sur un coût total de 428 millions de francs, elle a déjà mobilisé et investi 150 millions de francs.
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