
Aux cris de ''Oubliée Matam!'' ou encore ''En avant Matam!'', les manifestants ont arpenté les rues de la ville, traversant notamment le quartier de Tantadji.
Arborant des brassards rouges et parfois même tout de rouge vêtu, ils ont ensuite emprunté l'une des principales artères de la ville, qui passe le long du fleuve Sénégal avant de se diriger vers la préfecture de Matam.
Les marcheurs ont trouvé sur place le préfet de Matam, Ibrahima Sakho, à qui ils ont exposé les sept points pour lesquels ils ont décidé de crier leur colère.
Qualifiant ces revendications de ''souci majeur de la population'', le porte-parole du jour, Abdoulaye Baby, a précisé que les jeunes de la localité souhaitent que des mesures soient prises pour ''l'assainissement de la ville de Matam''.
De même, l'Etat doit trouver des solutions pour ''la protection des berges (NDRL : du fleuve Sénégal) contre le ravinement'', a-t-il iniqué avant d'ajouter que les jeunes de Matam demandent également la mise en place d'une voirie publique et le désenclavement de la capitale de la dernière née des régions du Sénégal.
Les doléances des manifestants portent aussi sur l'aménagement des terres, la mise en place d'infrastructures de conservation des produits agricoles.
Après avoir noté que les jeunes de Matam ont marché dans le calme, le préfet du département de Matam, Ibrahima Sakho, a, tout d'abord, tenu à leur adresser des félicitations ''pour leur attitude responsable et leur sens élevé du devoir''.
S'adressant aux manifestants, il a souligné que pour ''l'ensemble des doléances'', l'Etat a commencé à apporter des solutions.
Il a ainsi révélé que 800 millions de FCFA ont été dégagés dans le budget 2006 pour l'assainissement de la ville de Matam, ajoutant qu'une mission de l'Office national de l'assainissement a récemment séjourné dans la ville. ''Une enveloppe équivalente sera dégagée'' en 2007 pour le démarrage des travaux, a-t-il ajouté.
Au plan des réalisations, M. Sakho a rappelé la construction d'un service de l'Urbanisme, d'un lycée et d'un commissariat de police.
D'autres actions comme la construction d'un hôpital régional, d'une gouvernance, de la préfecture et d'un service régional des pêches sont aussi envisagées.
Mais l'Etat ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il prévoit également la construction d'un tribunal régional, d'un contrôle régional des finances, d'une inspection d'académie compte non tenu de la réhabilitation d'un certain nombre d'infrastructures.
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