
Ainsi, Mme Penda Sow, maîtresse sage-femme, coordinatrice de la Santé de la reproduction dans le département de Matam signale avec force qu’ «il y a trop de préjugés dans le planning familial dans cette localité et cela constitue un frein. Les patientes sont les principales nourricières du «Syndrome du banc». D’ailleurs, lorsqu’elles sont en attente de consultation, au cours des discussions soutenues sur la planification familiale, elles s’érigent toutes en véritables connaisseurs en santé de la reproduction, donnant chacune sa logique. Et elles ne ratent pas l’occasion de s’attaquer à celles qui pratiquent la planification».
Présentement, la population de Matam est estimée à 312 422 habitants, dont 85 % rurales avec 54 % de femmes et 66 %de jeunes de moins de 20 ans. En outre, la couverture sanitaire demeure trop faible à Matam en plus de la polygamie et de l’émigration. Ces deux facteurs sont des éléments qui propagent le Sida dans la région où le taux est très élevé avec une moyenne de plus de 2 %, alors que la moyenne nationale est à moins de 2 %. Selon le docteur Sow, les jeunes filles célibataires de Matam sont sexuellement actives vers 14-19 ans et constituent le plus fort taux de patientes intéressées par la planification familiale.
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