
Au rythme où vont les réconciliations, le prochain prix Nobel de la Paix sera décerné, à coup sûr, à Serigne Bara Mbacké, khalife général des mourides. Et pour cause, dernièrement il a réussi à recoller les morceaux entre Abdoulaye Wade et Macky Sall. Et hier, entre Pape Diop, maire de Dakar et Pape Momar Diop, maire de la Médina. Les choses se sont passées hier dans les locaux de l’hôtel de ville de Dakar. C’est Serigne Mourtalla Mbacké, fils de Serigne Bara Mbacké qui a accompagné Pape Momar Diop à l’hôtel de ville. Sur place, il a retrouvé son grand frère Pape Diop. Et après une bonne heure de discussion, les deux hommes ont fumé le calumet de la paix. Et c’est le jeune frère, c’est-à-dire Pape Momar Diop, qui a présenté des excuses à Pape Diop qui les a acceptées, et a tourné la page sur ce qui s’est passé. Joint au téléphone, Serigne Mourtalla Mbacké a confirmé l’information et est revenu sur les étapes de cette réconciliation. Il explique que Serigne Bara Mbacké a fait appeler Pape Diop à Touba. Le maire de Dakar s’est rendu sur le champ dans la ville sainte. Et là, le khalife général des mourides lui a demandé d’accepter de recevoir Pape Momar Diop, mais aussi d’accepter ses excuses pour qu’ils redeviennent des frères. Ce que Pape Diop, en bon talibé, a accepté. Le lendemain, c’est au tour de Pape Momar Diop d’être appelé. Il lui sera demandé de se rendre chez Pape Diop et de présenter ses excuses. Ce qu’il accepta lui aussi sans piper mot. Et hier, Serigne Mourtalla Mbacké l’a conduit comme convenu, à la mairie de Dakar et il s’en est suivi cette réconciliation. Mais avant de finir, Serigne Mourtalla Mbacké a exprimé sa satisfaction face au sens du dépassement des deux autorités. Et a promis de rendre compte fidèlement à son père.
L’information a aussi été confirmée par les deux camps. Celui de Pape Diop, comme celui de Pape Momar Diop. Interpellés, ils ont tous soutenu avoir reçu un «Ndigüel», et l’ont appliqué comme il se devait. A l’arrivée, une nouvelle réconciliation. Mais à qui le prochain tour. Désormais, il faut bien surveiller Touba, car c’est sûr que le «réconciliateur» ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
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