MBOUR - Eventualité du transfert du nouveau lycée : La jeunesse s’indigne et appelle à la riposte

«On est scandalisé, outré et on se demande même, finalement si nous avons des autorités locales qui s’occupent des intérêts de la population de Mbour ou pas.» Mamadou Sogué Fall, secrétaire général de la convention des jeunes de Mbour, s’indigne ainsi quant à un probable transfert du second lycée qui, devant être érigé dans la commune de Mbour, risque d’être transféré ailleurs, comme l’a laissé entendre le ministre de l’Education. «On ne peut pas concevoir que de l’espace ait été réservé à un lycée vers le site de Bay Deuk depuis le lotissement qui date de plusieurs années et qu’aujourd’hui, on nous dit qu’on est confronté à un problème d’espace. Et ce lycée risque d’être délogé pour être transféré à Malicounda», s’exclame M. Fall qui dit avoir du mal à comprendre que le site qui était prévu à cet effet puisse être occupé «irrégulièrement par des gens à qui on avait attribué des parcelles qu’ils ont vendues ou gardées pour venir occuper cet espace-là encore et on les a laissés faire jusqu’à ce que cela déborde», s’alarme-t-il, ajoutant qu’«aujourd’hui, on nous dit que le lycée va être transféré, alors que des jeunes sont en train de faire beaucoup de kilomètres pour rallier l’autre lycée, le seul de la commune qui se trouve de l’autre côté de la ville», martèle Sogué Fall qui signale que les jeunes ne vont pas se laisser faire.

«La première chose à faire, c’est d’aller voir ces autorités-là pour qu’elles puissent nous donner quelque chose de fiable, une garantie que ce lycée ne sera pas transféré. Et si ça n’aboutti pas, nous allons utiliser la force ; s’il faut descendre dans la rue, marcher ou rencontrer le président de la République, nous le ferons», avertit Mamadou Sogué, par ailleurs, ancien élève au lycée Demba Diop.

A signaler que le chef de l’Etat n’ignore pas ce qui se passe à Mbour en matière de spéculations foncières. Pour preuve, le 22 février 2007, dans l’euphorie de la campagne électorale en vue de la présidentielle, le candidat de la Coalition Sopi 2007, Abdoulaye Wade, avait menacé de sévir contre tout individu qui serait lié à une quelconque spéculation foncière au niveau de cette partie de la Petite Côte.

Aujourd’hui, le Président Wade semble tourner cette page qui, pourtant continue de faire des dégâts au niveau des populations de Mbour, en particulier les jeunes qui continuent d’en pâtir.