
L’affaire a eu pour cadre, le 23 juin 2006, dans les locaux de l’Administration pénitentiaire. En ce lieu, Ababacar Mbaye Niang recevait un samedi – jour non ouvrable –, et à une heure tardive, sa victime (une femme mariée) pour lui faciliter l’obtention d’un stage de formation. Mais l’acte du contrôleur de l’Administration pénitentiaire rompit d’avec sa promesse : il réclama un droit de cuissage et passa même par la séquestration pour l’avoir. La jeune étudiante, pour se tirer d’embarras, sauta de la fenêtre du 2ème étage de l’immeuble et se retrouva avec les deux jambes fracturées, le bassin cassé.
Peut-être pas symétriquement aux dommages corporels subis par la victime, M. Niang est sanctionné de 30 jours « d’arrêt de rigueur » par le ministère de la Justice. Sur le plan judiciaire, le procureur de la République près le tribunal régional de Dakar a été saisi et le dossier confié à la section de recherches de la Gendarmerie.
Le coupable a même été envoyé en prison, « mais pour un temps », a déploré devant ses collègues députés Cheikh Bamba Dièye, par ailleurs oncle de la victime. Et il n’a pas manqué, au cours de la séance plénière consacrée au vote de plusieurs projets de loi – comme la modification de l’article 27 de la Constitution -, de s’en ouvrir au ministre d’Etat ministre de la Justice. « Je crois à la justice de mon pays, ma famille réclame justice », a-t-il martelé sous les applaudissements de la Représentation nationale. La réponse service par Me Madické Niang ne le satisfait pas : Ababacar Mbaye Niang bénéficie d’une libération provisoire qui lui permet de reprendre son travail, renseigne le garde des Sceaux.
Toutefois, le ministre de la Justice a donné des assurances à la famille de la victime en disant que l’affaire sera jugée. Hélas, Cheikh Bamba Dièye n’aura pas droit une troisième fois à un temps de parole, puisque Me Abdoulaye Babou appela ses collègues à clôturer la discussion. Ce qui fut fait.
0 Commentaires
Participer à la Discussion