
Nommé par décret du président de la République, le futur vice-président du Sénégal assistera dans sa tâche le chef de l’Etat.Et permettra à ce dernier une plus grande représentation auprès des populations les plus reculées du Sénégal, a fait savoir le ministre de la Justice.Ainsi, confie Me Niang, ‘le chef de l’Etat renforcera le plus efficacement possible son action et la rendra beaucoup plus proche des masses’. A en croire le Garde des Sceaux, le poste de vice-président suscitera une meilleure ‘fluidité’ dans le fonctionnement des organes administratifs relevant de l’autorité du président de la République.
Aux pourfendeurs de la vice-présidence qui voient derrière ce poste un projet de succession du chef de l’Etat, Me Niang renvoie à la partie du texte relative à la nomination du vice-président : ‘le président de la République nomme le vice-président pour une durée ne pouvant excéder celle de son mandat et peut mettre fin à ses fonctions dans les deux cas après consultation du président du Sénat et de l’Assemblée nationale et qu’il exerce les pouvoirs qui lui sont délégués par le chef de l’Etat’. Suffisant selon lui pour convaincre qu’il n’y a pas possibilité pour le vice-président de succéder au chef de l’Etat quand il ne sera plus au pouvoir. Car, précise-t-il, en se référant au texte précédent, ‘le président de la République nomme le vice-président pour une durée ne pouvant excéder celle de son mandat… ’. Autre argumentaire du ministre, en créant le poste de vice-président, le chef de l’Etat a décidé de ‘s’ouvrir, de partager ses idées. Il est toujours prompt à revenir, à reculer, à accepter les autres et c’est dans cette veine qu’il aime être généreux aussi bien en idées qu’en pouvoir’.
Selon lui, Abdoulaye Wade est parti sur l’idée selon laquelle des pays comme les Etats-Unis et la France peuvent s’offrir le luxe de n’avoir que des gouvernements. Lesquels viennent ‘améliorer, gérer, consolider’ les acquis. Mais le Sénégal est dans une situation où ‘tout est à créer, à construire, il s’agit de bâtir un développement ’.
Aux députés qui pensent que c’est encore une institution de trop, ’ inutile et sans apport réel’ sur le vécu du Sénégalais lambda, Madické Niang précise qu’il ne s’agit ici nullement d’une nouvelle institution de la République. Car explique-t-il ‘c’est la Constitution, en son article 6 qui détermine de manière limitative les institutions de la République’.Et que c’est l’article 26 qui parle de l’institution qu’est le président de la République qui est visé. Donc, fait entendre le ministre, c’est ‘dans l’espace présidentiel, sur les dérivés du pouvoir du président de la République que le poste de vice-président est créé au vu de la situation du Sénégal, de ce qu’il a réalisé, et de ce qui peut être encore réalisé’.
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