
Aujourd’hui, la crise de l’hôpital qui était essentiellement institutionnelle, est ‘désormais dépassée’, selon les syndicalistes. En effet, le ministre de la Santé et de la Prévention Modou Diagne Fada et le président du Conseil d’administration de l’hôpital, le maire de Dakar Khalifa Sall, sont tombés d’accord sur la procédure de nomination du directeur du Centre hospitalier Abass Ndao. Le choix a été porté sur le Docteur Youssoupha Ndiaye.
Mais voilà que cette léthargie observée dans la procédure de nomination irrite les travailleurs d’Abass Ndao qui révèlent que l’actuel intérimaire est en même temps secrétaire général de la ville de Dakar. Ce cumul de fonctions entraîne, selon eux, une défaillance quelque part et se répercute sur le fonctionnement de l’hôpital. ‘Au détriment des populations qui n’ont que leurs yeux pour pleurer face à une demande non satisfaite’, ajoutent-ils.
Représentante de l’Intersyndicale, Ndèye Diakhaté n’hésite pas à mettre le pied sur l’accélérateur.‘Si cette situation n’est pas réglée le plus rapidement possible par l’autorité compétente, cela risque de nous emmener dans un bras de fer avec cette dernière, ce qui n’est pas souhaitable’, dit-elle. De son avis, un plan d’action est en train d’être concocté pour engager ce bras de fer.
L’accalmie qui prévalait ces derniers temps à l’hôpital Abass Ndao, risque ainsi de céder du fait de la non signature du décret portant nomination du directeur de l’hôpital. Délégué du personnel du Centre hospitalier Abass Ndao, Arona Diop dénonce cette anarchie qui, dit-il, est à l’origine des maux dont souffre la structure sanitaire, aussi bien dans son fonctionnement que dans sa gestion.
Pour rappel, le nouveau maire de Dakar Khalifa Sall, par ailleurs président du Conseil d’administration de cet l’hôpital, avait proposé une thérapie lors d’une visite effectuée dans les services du Centre hospitalier qui était alors malade. Une dette de près d’un milliard, des fournisseurs qui attendent le règlement de leurs factures, une masse salariale qui tourne autour de 80 millions au moment où l’hôpital peine à avoir 40 millions de recettes, un personnel en perpétuelle disgrâce avec la direction, sont autant de facteurs qui font que Abass Ndao se situe au bord du gouffre. Et l’absence d’autorité est venue jeter de l’huile sur le feu.
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