Les membres du comité régional de développement de Louga, réunis autour de l’adjoint au gouverneur, ont adopté, à l’issue d’un débat enrichissant et fructueux, les dispositions de la circulaire 36-47 cosignée par les ministères de l’agriculture et du commerce, adressée aux gouverneurs et ayant pour objet la campagne de commercialisation arachidière.
Le chef du service régional du commerce, Ousmane Diouf, a rappelé que l’Etat a subventionné le prix au producteur (150 F/kg) à hauteur de 44,787 F /kg. Le cours mondial étant à 104 F/kg, l’Etat a dû subventionner pour préserver le pouvoir d’achat du paysan.
Pour sécuriser cette opération d’achat des arachides, il faudrait, de l’avis de M. Diouf, faire en sorte que cette subvention revienne aux paysans.
Il faut qu’il y ait donc une concertation entre l’Etat, le Cenia et les organisations paysannes. Ceci, en vue de prendre des mesures pour garantir les opérations d’achat, du point de collecte au centre de réception (à l’usine). Car, il faut éviter que la subvention soit détournée à d’autres fins par des personnes mal intentionnées.
Ces dispositions consistent à recenser les stocks déjà constitués et destinés au circuit normal de la commercialisation. Il faut identifier les opérateurs qui les détiennent au niveau des villages etc. Ces stocks ne doivent pas être admis dans les réseaux de collecte.
La subvention, c’est pour lutter contre la pauvreté en milieu rural, en pratiquant un prix d’achat rémunérateur au profit du paysan. Les membres du Crd ont discuté ainsi sur l’authentification de l’origine des graines, la vérification des formalités attachées aux bons d’achat et à la lettre de voiture, le rôle que doit jouer le service régional du commerce dans cette commercialisation arachidière.
Cette année, selon les estimations de la Drdr, la région a prévu de collecter 50.000 tonnes d’arachides. La Sonacos de Louga pourrait acheter 16.620 t (dont 1620 t de semences et 15.000 t pour les huileries), la Novasen pourrait également se payer 20.000 t (dont 2000 t pour les semences et 18000 t pour les huileries). Les usines auraient largement de la matière. Chaque année, la récolte dépasse la quantité achetée par les usines.
Les membres de Crd ont retenu la nécessité d’une concertation entre tous ceux qui suivent de prés cette commercialisation. Des contrôles seront effectués pour veiller à l’application stricte des dispositions de la circulaire de l’Etat et des sanctions seront prises contre les contrevenants. Il serait aussi souhaitable, de l’avis du Crd, que les financements soient plus consistants et plus réguliers, pour permettre aux opérateurs d’acheter le maximum de graines possibles, afin d’éviter la fuite de ces graines vers un marché parallèle.
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En Octobre, 2023 (13:37 PM)Participer à la Discussion