
La bataille pour le titre de «Roi des arènes» fera rage, dimanche, à Demba Diop, où Balla Gaye 2 tentera de détrôner Yékini. Le «Lion» va-t-il rugir pour s’emparer de la couronne royale ?
Demain, le monde de la lutte saura si Yékini restera toujours, comme il aime le rappeler, l’incontestable «Roi des arènes». Ou alors la couronne royale sera déplacée de Bassoul, où elle est ornée depuis des décennies, à Guédiawaye, fief de Balla Gaye 2. Après plusieurs mois de préparations et une semaine de guerre de mots, place à la vérité sur le terrain. Yékini et Balla étaient partis aux Usa pour affûter leurs armes. Ils sont revenus presque le même jour dans la ferme volonté de marquer l’arène. Chacun voulant saisir à fond la chance que leur a donnée le promoteur Luc Nicolaï pour bien marquer son territoire. Demain, il fera bien jour, au stade Demba Diop, qui sera le principal pôle d’attraction du week-end des sportifs sénégalais. Ils seront nombreux à prendre d’assaut le temple du sport national pour vivre en direct l’événement, qui a déjà fait couler de la salive et du sang. Ce qui a nécessité la forte implication du Cng, sur instruction des plus hautes autorités du pays. Aux deux mastodontes de confirmer qu’ils sont d’ardents défenseurs de la paix. Ils l’ont promis, même si c’est sous la contrainte du promoteur et du Cng qui les menaçaient de poursuites. S’ils croient vraiment à leur force, ils doivent le prouver, une fois, seuls dans l’enceinte de l’arène. Ce sera une véritable démonstration de force entre deux poids lourds qui pèsent au total plus de 250 kg. L’enjeu principal étant le titre de «Roi des arènes». Un gros défi à relever pour Yékini qui estime que le «Lion» de la banlieue a brûlé deux étapes. Lors du seul face-à-face réussi sur les trois prévus par les organisateurs, mercredi dernier, à la Rts, Yékini a tenté de rassurer ses supporters : «Balla Gaye ne peut pas m’ébranler».
Comme la lutte a ses propres réalités, l’avertissement de Balla ne doit pas être négligé. Il a dit à qui veut l’entendre qu’il est «le bourreau des poids lourds». Une pique qui a toute sa signification. Surtout que le fils de Double Less veut marquer l’histoire. En ce sens qu’il veut être le premier lutteur à terrasser Yékini. Certes, tous les deux ont un palmarès élogieux, mais le parcours de Yékini semble être plus impressionnant. Dix-neuf victoires et un seul match nul contre Balla Bèye. Peut-être qu’un Balla peut en cacher un autre par un succès. Le décor est ainsi bien planté. C’est sûr que de part et d’autre, la pression doit être énorme. Pour Yékini, c’est la crainte de la perte de l’invincibilité. Alors que Balla Gaye, au-delà de l’exploit recherché face au «meilleur» de l’arène, compte effacer les points noirs de sa carrière. A savoir, les deux défaites essuyées devant Issa Pouye et Eumeu Sène. D’ailleurs, Eumeu a encore un coup dur, qui pourrait marquer le chef de file de l’Ecole de lutte Balla Gaye : la défaite de son cousin Lac de Guiers 2, le 8 avril dernier. Entre l’écurie Ndakarou et l’Ecole de lutte Balla Gaye, ce seront des règlements de compte. Mais le tout dans la sportivité, le fair-play pour ne pas donner raison aux détracteurs de la lutte. Ceux-là soutenant que la professionnalisation est une erreur de casting. Le Cng, dénonçant l’amateurisme des lutteurs, à travers leur comportement, les qualifient même d’«animaux égarés».
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