Les Industries chimiques du Sénégal, la Société africaine de raffinage et la Société nationale d’électricité du Sénégal, sont secouées par un vent de crise qui perdure. Quel avenir pour ces entreprises en désuétude, à moins de 70 jours des élections législatives et présidentielle de 2007? Malgré l’engagement des travailleurs à trouver une voie salvatrice, ces sociétés sont encore loin de retrouver leur lustre d’antan. Faute de ressources majeures escomptées de leur recapitalisation. C’est le cas des Ics et de la Sar. Pour la société que dirige Alassane Diallo, l’entreprise tourne entre 35 et 40% de ses capacités. Malgré la reprise pour le moins timide de la nouvelle usine chimique de Darou, en même temps que l’exploitation des phosphates à Tobène. Juste de quoi alimenter la deuxième usine de Darou à une cadence moyenne. Les raisons fondamentales de la léthargie des piliers de notre économie sont à chercher dans le silence coupable du gouvernement. Mieux, le dilatoire et les engagements et autres promesses non tenus de l’Etat. Ce qui inquiète plus d’un Sénégalais, c’est que, à moins de trois mois des élections, le constat est répugnant. Aucune volonté politique des autorités compétentes pour sortir du gouffre autant d’entreprises. Concernant les Industries chimiques du Sénégal, on rappelle que lors d’un Conseil présidentiel tenu en octobre dernier, le président de la République, par la voix de Adama Sall, alors ministre du Travail, avait promis de trouver une solution au problème des Ics dans un délai d’une semaine. Une recette-miracle qui tarde à sortir des tiroirs du chef de l’Etat. Sur le même registre, dans l’entreprise dirigée par Alassane Diallo, la question fondamentale de la recapitalisation préoccupe les travailleurs au plus haut niveau. Sur ce point précis, même si les négociations se poursuivent entre l’Etat du Sénégal et un éventuel repreneur, tout se fait presque en aparté. Concernant la Sar, malgré quelques engagements respectés par la partie gouvernementale après la rencontre de Saly, il reste que l’Etat faillit dans ses garanties avec les pétroliers. Et, malgré la ferme promesse faite par le ministre de l’Energie, Madické Niang, de tout mettre en œuvre pour la relance industrielle de la société en novembre dernier, les cuves sont toujours à sec. Idem pour la Sénélec dont on nous a promis la fin des délestages pour octobre 2006. Autant de manquements du gouvernement qui font croire que les Ics, la Sar, la Sénélec risquent d’être «enterrées» à l’autel de la campagne électorale.
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