
ASI24 – (Dakar) Les Dakarois sont partagés sur la candidature unique ou plurielle de l’opposition, indique la rubrique Vox Expresso du quotidien Kotch de mardi.
Samedi, lors d’un dîner-débat dans la banlieue de Dakar, le leader de l’Alliance pour la démocratie (APR), Macky Sall, s’était favorable à la candidature plurielle. Selon lui, « cadre unitaire ne veut pas dire candidature unique ». Allusion faite à la coalition Bennoo de l’Opposition au sein de laquelle plusieurs responsables se sont dits favorables à une candidature unique.
Ibrahima Thiam, un enseignant de 55 ans, est d’avis que la candidature unique est « la meilleures solution pour Bennoo ». « Ils pourront faire face avec plus de force au régime en place. Mais, il faut que les populations soient conscientes des enjeux électoraux énormes pour faire le bon choix », a-t-il dit.
Selon toujours Thiam, les Sénégalais « doivent se battre » pour que leur pays « ne devienne pas une monarchie ». « Le président ne doit pas être remplacé par son fils », a-t-il conclus.
Assane Seck, technicien en Bâtiment, pense qu’ « il est nécessaire de regrouper toutes les forces pour faire face ». « Il faut une candidature unique pour Bennoo. Bien que Bennoo regroupe des forces politiques ayant des sensibilités différentes, il est urgent de se réunir autour de l’essentiel, c’est-à-dire le départ des libéraux ».
« C’est en ces situations qu’on voit la grandeur d’âme des personnalités qui pourront faire fi de leurs intérêts personnels pour celui du peuple ». As Mbengue, étudiant, 25 ans, estime pour sa part que « la candidature d’Ousmane Tanor Dieng s’impose ». « La candidature unique est la seule issue pour l’opposition si elle veut débarquer les libéraux ». Pour As Mbengue, la candidature de OTD « s’impose » parce qu’il a « le profil et les aptitudes pour gérer le Sénégal ».
Samba Roger Diop, un libraire de 49 ans, pense le contraire. Pour lui, la candidature plurielle est « la meilleure des solutions ».
« On saura qui est qui et qui pèse quoi dans le champ politique », dit-il. Mieux, pour lui, le champ politique et social « sera débarrassé des beaux parleurs, champions des discours et déclarations dans la presse ». « Ceux qui ont des ego surdimensionnés sans pour autant être représentatifs se tairont aussi. L’histoire récente du pays a montré que les candidatures multiples sont efficaces ».
Brandies ces derniers mois par le pouvoir comme l’opposition, les élections anticipées avaient été oubliées quelque peu, après que le cardinal Théodore Adrien Sarr eut dit son compréhension. Il avait prié le pouvoir à travailler pour le bien être des populations et de reporter le débat en son temps, en 2012. Les anticipées sont revenues dans les débats depuis quelques jours.
Il se dit même que le président de la République pourrait dissoudre les deux chambres et appeler des législatives et profiter de l’occasion pour mettre « un trait sur les dernières locales ».
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