
Son retour ne durera que le temps d’une rose car durant toute la nuit, Sédhiou a baigné dans le noir. Ceux qui pensaient que ce n’était passager ont très vite déchanté. Le même scénario s’est produit la journée du mardi et l’après midi du mercredi. Pendant ces 72 heures, les usagers de l’électricité se sont beaucoup plaints. Les menuisiers métalliques, les vulcanisateurs, les pompistes, les internautes ont vu leurs activités paralysées. Dans les établissements scolaires, beaucoup de devoirs et de sujets de composition ont été reportés ou simplement annulés faute d’électricité.
Les structures financières qui ne disposent pas de groupes électrogènes, n’ont presque pas fonctionné depuis le début de la semaine. Les clients de la poste sont aussi affectés. Au marché central, les commerçants de produits périssables tels que le poisson, la viande ou le lait regrettent ces coupures revenues de façon brutale et qui ont endommagé une partie de leurs marchandises. Du côté de la SENELEC on explique ces coupures par la panne d’une des machines de la centrale de Boutoute (Ziguinchor), qui alimente le réseau électrique de Sédhiou depuis que les jeunes de la capitale du Pakao ont marché pour demander leur délocalisation.
Sédhiou avait son propre réseau électrique avec des groupes électrogènes implantés en plein centre-ville. Mais les jeunes avaient estimé que cela ‘’était insécure et constituait une bombe à retardement.’’ A travers une marche de protestation organisée en 2003, ils avaient demandé leur délocalisation en dehors de la ville. Ils obtinrent satisfaction et, depuis lors, le réseau électrique de Sédhiou est rattaché à la centrale de Boutoute de Ziguinchor.
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