La loi sur la levée de la taxe sur les huiles raffinées importées a été votée à la majorité, hier, au cours de la première session ordinaire 2006 de l'Assemblée nationale. Pour le ministre du Commerce, "il n’y aura aucun incident sur la Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (Sonacos)". L’intersyndicale de la Sonacos ne l'entend pas de cette oreille.
Le projet de loi n°10/2006 portant application d’une mesure de sauvegarde sur les huiles de palmes raffinées importées au Sénégal a été adopté par l’Assemblée nationale du Sénégal. La majorité parlementaire a ainsi obéit à la volonté du gouvernement d'apporter ‘'certains ajustements'' à une première loi voté le 6 décembre 2005 ‘'rendant obligatoires les normes CODEX relatives aux huiles comestibles''. seuls quelques députés ont voté contre ce projet de loi et d’autres se sont un peu souciés du sort de la Sonacos. Entre autres, pour les députés Doudou Wade, Me Abdoulaye Babou, M. Ibra Diouf, « il faudra se soucier de l’avenir de la Sonacos. Ils affirment que « même si cette mesure n’aura pas d’incident sur la Sonacos, il faut que l’État s’en charge et qu’au moins l’huile importée soit une huile communautaire c’est-à-dire émanant typiquement de la Zone Uemoa ».
Cette mesure n’enchante aucunement l’intersyndicale du groupe Sonacos qui pense que « cette nouvelle loi sans audit industriel, annule les mesures de sauvegarde et instaure une concurrence déloyale entre industriels et commerçants ».
Pour le Ministre du Commerce, Mamadou Diop de Croix, « le fait de lever la taxe sur l’importation de l’huile de palme raffinée ne causera aucun dommage à la Sonacos, ni sur la boîte elle même ni sur les travailleurs ». Selon lui, « la Sonacos n’a pas à s’inquiéter, qu’elle sera protégée pour le plus grand bien de la filière arachidière ». D’ajouter que « même si la taxe est levée, le gouvernement sénégalais fera le possible pour éviter une sur importation de cette huile qu’elle soit aussi bien de bonne ou de mauvaise qualité».
Au départ, cette première session ordinaire de cette année devait débuter le matin vers 9 h, mais elle a commencé a 13 h parce qu’il y avait même un désaccord sur le vote. En effet d’après certaines sources, certains députés libéraux étaient contre cette loi.
À l’Assemblée nationale, seuls quelques députés ont voté contre ce projet de loi et d’autres se sont un peu souciés du sort de la Sonacos. Entre autres, pour les députés Doudou Wade, Me Abdoulaye Babou, M. Ibra Diouf, « il faudra se soucier de l’avenir de la Sonacos. Ils affirment que « même si cette mesure n’aura pas d’incident sur la Sonacos, il faut que l’État s’en charge et qu’au moins l’huile importée soit une huile communautaire c’est-à-dire émanant typiquement de la Zone Uemoa ».
Selon M. Doudou Wade, « des mesures doivent s’imposer à savoir, doter d’une structure d’accompagnement la Sonacos, d’une cellule d’information sur importations d’huiles et de moyens de modernisation ». Pour Me Abdoulaye Babou, qui a voté contre ce projet de loi, cette initiative « ne fait que fausser route à notre huilerie nationale qui est même malade ». De son avis, il pense que « cette loi n’est pas d’intérêt général et que le gouvernement, a eu la main forcée par des institutions extérieures pour se conformer à cette loi ». Il affirme aussi que « de source sûre, la Sonacos risque de fermer ou de réduire le personnel ». Selon Me Babou, « ce qui est choquant dans cette histoire c’est le fait que l’on veuille protéger le secteur du sucre en repoussant les importations et non la Sonacos qui peut sombrer d’un moment à l’autre alors que tous deux ont des objectifs similaires ».
Ce qu’il faudrait savoir c’est que dans l’espace Uemoa les importations ne sont pas taxées ou souvent légèrement taxées. De ce fait, importer des marchandises est très abordables mais peut dans certains cas engendrer des conséquences sur l’économie d’un pays car elle risque de troubler la balance des exportation de la même filière.
Par ailleurs, pour le président de l’intersyndicale de la Sonacos, « cette concurrence déloyale venant des importateurs risquerai de tuer tous les efforts de redressement de cette entreprise qui est la Sonacos et de relance de la filière arachidière au Sénégal ». Cependant, il est aisé de remarquer que la plupart de ces importateurs ne sont pas très bien implantés et selon Samuel Ndour, « ils ne possèdent pas un dispositif commercial solide uniquement des fax, des téléphones et magasins ». À lui d’ajouter « qu’ils sont inactifs, qu’ils ne créent pas de valeurs ajoutés, n’embauchent pas de salariées et vendent chers leurs produits ».
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