Le président de l'Association sénégalaise des nations unies (ASNU) Babacar Kébé s'est réjoui de la décision prise par les chefs d'état africains de faire juger Hisséne Habré par la justice sénégalaise. «Il faut se féliciter de cette décision, qui contrairement à ce que racontent les partisans d'une extradition vers la Belgique, constitue un échec pour ces derniers et leurs maîtres étrangers», a dit M. Kébé qui s'exprimait dimanche en marge de la cérémonie de pose de la première pierre du Daara Serigne Mansour Sy à Bambey (centre).
«Le procès de l'ancien chef d'état tchadien suppose des conditions», a toutefois souligne, M. Kébé, magistrat à la retraite, citant notamment l'intégration des dispositions de la convention contre la torture dans le corpus pénal sénégalais.
Babacar Kébé a également évoqué «la mise en place d'une logistique en hommes et matériels qui nécessitent beaucoup d'argent», relevant «la mise à la disposition du Sénégal de toutes les preuves propres à confondre Hisséne Habré, étant entendu que la commission d'instruction qui sera obligatoirement mise en place devra instruire à charge et à décharge». M. Kébé a regretté amèrement «les pressions» sur le président sénégalais.
Sur les menaces virtuelles de la communauté internationale, Babacar Kébé confie que son organisation «n'acceptera pas qu'elles prospèrent au point de compromettre les chances du Sénégal d'être membre du conseil de sécurité».
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