
Ce qui lui a valu sa comparution hier devant un tribunal. Il faut dire qu'en dehors des accusations soutenues du plaignant, le gendarme a plutôt été enfoncé par ses collègues gendarmes réquisitionnés sur les lieux pour superviser les opérations de démolition. Il ressort, en effet, de la déposition des gendarmes que le jour des faits, leur collègue B. Ndoye qui portait la tenue a rappliqué en catastrophe sur les lieux. Le prenant pour un des leurs, ils l'avaient laissé franchir le dispositif de sécurité. Seulement, à leur grande surprise, racontent-ils, le mis en cause a fait le tour de l'engin avec son véhicule, avant de descendre pour se saisir d'un bâton.
Une arme avec laquelle il a assené un violent coup au conducteur de l'engin, pour le sommer d'arrêter les opérations de démolition. Une version balayée d'un revers de main par le gendarme B. Ndoye, qui a souligné qu'il se dirigeait certes vers le conducteur, mais que ses collègues l'en ont dissuadé en le maîtrisant. Quoi qu'il en soit, il faut signaler que le plaignant a produit un certificat médical de 15 jours pour motiver sa plainte de coups et blessures volontaires, là où la société Teylium a joint au dossier la copie de son titre foncier pour soutenir le délit d'occupation illégale de terrain.
Convaincu de la constance des faits, le procureur de la République a requis une peine ferme de deux mois à l'encontre du gendarme, là où l'avocat de la partie civile a réclamé la somme d'un million de francs pour le compte du conducteur d'engin El Hadji Hamidou Ba et le franc symbolique pour la société Teylium. Me Mouhamadou M. Dieng et ses confrères de la défense, qui sont allés jusqu'à dire que les titres de propriété dont dispose la société Teylium sont faux, ont plaidé la relaxe de leur client, au motif que la preuve des coups portés sur l'employé du Cse, n'a pas été rapportée. Le délibéré de cette affaire est fixé au 17 février prochain.
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