
Réagissant à la sortie de Talla Sylla qui réclamait que la question de la candidature unique de l’opposition en direction des élections de 2012, soit tranchée, Ousmane Tanor Dieng affirme que toutes les deux hypothèses sont valables. Car selon le patron des socialistes, ce qu’il faut éviter, « c’est le dogmatisme de la candidature unique et le dogmatisme de la candidature plurielle ». Poursuivant sa réflexion, Ousmane Tanor Dieng affirme que « s’il est irresponsable de ne pas explorer toutes les possibilités d’accord sur une candidature unique, il est aussi irresponsable de soutenir que sans candidature unique Wade va gagner en 2012 ».
Une position qui a fait sortir de ses gongs Ibrahima Sène du parti de l’indépendance et du travail (Pit). Invité par la rédaction de Sud Fm, le responsable du Pit se lance dans une entreprise de flagellation du leader des socialistes. « Si les deux se valent, pourquoi se fatiguer à réfléchir pour une candidature unique » ? Interroge Ibrahima Sène. Selon ce dernier, « il faut que les choses soient claires. Ils n’ont qu’à s’assumer ».
Pourtant cette sortie de Tanor Dieng n’est pas un fait isolé. Dans le journal Koch du mercredi 07 juillet Landing Savané, leader d’And Jef, précisait de manière péremptoire sa position sur la question. Landing Savané affirmait qu’ « il n’y aura pas de candidature unique à Benno pour la présidentielle de 2012 ».
Ainsi, on peut sans risque de se tromper affirmer que Benno tient à la question de la candidature. Ce qui se dessine semble donner raison aux tenants de la thèse de la division à l’aune des ambitions personnelles, comme en 2007. Ce que semble avoir compris Ibrahima Sène en faisant allusion aux conclusions des assises nationales. Des Assises qui avaient préconisé « un mandat de transition ». Ce qui devrait poser alors la question du programme de cette transition dont la mise en œuvre entraînerait alors conformément aux exigences des conclusions des assises, « une démission de la tête des partis et une incapacité à se présenter à la fin de la transition, la durée de cette transition… », comme le rappelle Ibrahima Sène. Toutes questions qui devraient impérativement être clarifiées par le séminaire du 17 juillet prochain.
La question comme une patate chaude est en train de brûler entre les mains des leaders de Benno Siggil Sénégal. A force de se défiler et de repousser le débat sur la question, elle risque de saper dangereusement le fondement de ce qui avait fait leur victoire au soir du 22 mars 2009.
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