
Amath Dansokho, figure emblématique de la classe politique sénégalaise, quitte la direction de son parti. Volontairement. Pendant plus de trente ans, il a été à l’avant-garde de tous les combats pour l’approfondissement de la démocratie sénégalaise. Nous l’avons rencontré quelques jours avant son départ. L’échange s’est déroulé en marge du colloque international organisé par son parti, en partenariat avec la Fondation Gabriel Péri, la Fondation Rosa Luxembourg, la revue « Recherches internationales », l’Association pour l’amitié des peuples d’Afrique et le Laboratoire d’études et de recherches philosophiques et sociales contemporaines sur l’Afrique et le monde de l’Ucad.
D’un air décontracté mais avec des séquences d’émotion notamment à l’évocation de Seydou Cissokho et Sémou Pathé Guèye, il s’est prêté à nos questions. Math Dansokho livre quelques séquences de sa vie militante notamment sa rencontre avec le communisme, les étudiants de l’Ucad, en 2000, à la vielle de l’alternance. Le leader du Pit revient sur sa conception de la politique et de la gestion du pouvoir. Fidèle à lui-même, il a évoqué quelques anecdotes croustillantes de son compagnonnage avec les présidents Diouf et Wade. Cet homme politique atypique a été « défenestré » deux fois du gouvernement pour délit de parler vrai et de refus de toute compromission. Il n’en garde aucune amertume. Il n’en veut à personne. Il est en service commandé pour son pays. Il dit d’ailleurs, dans un élan de sincérité : « j’aime ce pays, j’adore les Sénégalais et les clivages politiques, pour moi, sont à considérer avec beaucoup de relativisme ». Ses légendaires coups de g...vont nous manquer. Amath Dansokho, Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail
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