
"Le peuple est silencieux", constate d’emblée Mansour Aw qui prévient qu’"on ne sait pas comment et quand il va réagir". A en croire l’historien, cette posture d’observation doit être décryptée : "il faut que les autorités saisissent l’état de gravité de la situation". L’historien évoque le coût de la vie, mais aussi les problèmes de transports, de logement etc, pour inviter l’Etat à la prudence.
Mansour Aw est d’avis dans la situation présente, la société civile doit pleinement jouer "son rôle de moteur". Un engagement qui fait partie de ses prérogatives, surtout en temps de crise, comme c’est le cas présentement, constate-t-il.
L’historien ne manque pas de fustiger le décallage entre les textes et la réalité : "d’un point de vue normatif, le Sénégal est l’un des pays au monde les mieux dotés en droit". Mais regrette-t-il, "ces droits ne sont pas respectés". Il en veut pour preuve les nombreuses manifestations interdites par l’autorité. M.Aw estime que sur ce plan, l’alternance a reculé de plusieuirs décennies.
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