
« En s’appuyant uniquement sur trois réformes clés prises en compte dans le classement de la Banque mondiale qui porte sur 187 pays, les responsables de l’Apix n’ont donné qu’une image partielle de la réalité. Comme n’ont cessé de le rappeler le président Wade et son premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, le pays est certes très performant sur les trois critères « de la création d’entreprise en 48 heures, de la réduction significative des délais de transferts de propriété ou de la simplification des formalités concernant le commerce transfrontalier », mais le Sénégal arrive loin derrière, pour tous les autres indicateurs, lit-on dans l’article intitulé « Sénégal : des progrès très relatifs ».
Interrogé, un économiste qui a gardé l’anonymat, fait le commentaire suivant : « certes le Sénégal fait des efforts, mais il est loin d’être aussi performant qu’on voudrait nous le laisser croire, y compris en Afrique de l’Ouest ». Ce brin de pessimisme relatif au climat des affaires, est partagé par Patrick Mathieu, le coordinateur du Club des investisseurs français au Sénégal (Cifas). Interpellé sur la question, il déclare : « globalement, la situation des entreprises s’est dégradée depuis cinq ans avec une pression fiscale qui devient de plus en plus arbitraire entre le secteur formel et informel, ce qui empoisonne considérablement le climat des affaires ».
« La plupart des investisseurs locaux sont d’autant plus dépités qu’avec l’arrivée d’Abdoulaye Wade , ils s’étaient mis à espérer que le « Sopi » serait une réalité. En attendant, ce sont les sénégalais qui subissent les coupures d’électricité à répétition et n’ont jamais payé aussi cher les denrées alimentaires de première nécessité » constate le magazine.
« Sauf à donner un sérieux tour de vis dans la gestion des affaires, les opérateurs privées travaillant au Sénégal craignent maintenant que Dakar ne devienne un chantier perpétuel. », conclut-il.
0 Commentaires
Participer à la Discussion