
Par rapport à la négociation d'accords de pêche entre l'Union européenne d'une part, et le Sénégal d'autre part, suite à la réunion du 5 au 10 décembre 2005 à Bruxelles ; et vu la déclaration de Soumbédioune, par les professionnels de la pêche artisanale des différentes régions, ceux de Saint-Louis manifestent, et proclament un accord de partenariat, et non un accord de pêche. Car la mer n'a plus d'excédents, et l'Etat doit respecter la Convention sur les droits de la mer. C'est ce qui fait dire au chargé de la communication du Conipas, Mamadou Diop Thioune, que le Sénégal n'est pas dans une situation de signature. Il précise que les stocks sont sont effondrés, et c'est cela qui explique l'émigration des jeunes pêcheurs. Une émigration qui menace l'exportation des productions halieutiques, qui tournent autour de 180 milliards de nos francs par an, ce qui risque de porter préjudice à l'économie du pays. Les Européens ont pillé les côtes sénégalaises, engendrant du coup l'exode vers d'autres cieux. Ces européens utilisent des filets monofilaments, interdits par les textes, et aux pêcheurs artisanaux. Les multiples accords commerciaux qui ont fait rentrer des milliards dans les caisses de l'Etat, n'ont pas été ressentis par les acteurs de la pêche. Aucune subvention n'est allouée aux pêcheurs. Et du coup, le chargé de la communication accuse la tutelle de détourner des chaînes de froid offertes par la coopération espagnole.
Le ministre Djibo Kâ indexé
Selon Mamadou D. Thioune, le secrétariat général du ministère de l'Economie maritime a mis en place un Gie de vente de ces frigos à Saint-Louis alors que ceux-ci étaient destinés aux pêcheurs. Il révèle qu'une délégation espagnole sera ce mercredi au Sénégal, pour une enquête suite à leur demande. Pire, le chargé de communication a indexé le ministre Djibo Kâ, d'installer des frigos à Dara, Linguère au détriment des zones de pêche. L'interprofessionnel de la pêche pense que le principe de partenariat est à retenir voire à renforcer, l'accès à la ressource rationalisé avec une limitation de la tortille autorisée, tout en insistant sur des normes bien étudiées, la limitation de la durée des accords de pêche à trois ans, des contrôles systématiques et efficaces des clauses contractuelles, avec une possibilité de révision éventuelle de dispositions des accords de pêche. En contrepartie, les pêcheurs doivent sentir l'impact des retombées et effets financiers et matériels des accords de pêche, sous des formes diverses. Il s'agit de la répercussion sur les coûts des matériels d'exploitation et intrants, création d'entreprises mixtes dans les domaines d'étude et de conception d'embarcations de type nouveau puis adaptées et répondant mieux aux exigences d'une pêche moderne et sécuritaire, étudier la création d'entreprises capables de recycler la surproduction de la pêche qui dépasse la capacité de traitement de la transformation locale actuelle, la mise en place et la définition de mécanismes de fonctionnement d'un fonds de calamité, face aux risques qu'encourent les actifs de la pêche et autres pratiquants des activités connexes. Les membres de l'interprofessionnel de la pêche artisanale, réclament aussi une formation solide devant déboucher sur l'émergence d'hommes de la mer de type nouveau. Aussi, demandent-ils une couverture de provisions financières pour la préservation des aspects du cadre de vie. Les pêcheurs exigent aussi, leur implication dans la signature des accords avec l'Union Européenne.
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