
La religion musulmane n’interdit pas la fréquentation des Grand-places, à la seule condition d’y poser des actes non prohibés par l’Islam. Autrement dit, le débat sur la fréquentation de ces lieux publics a depuis longtemps été tranché. Oustaz Assane Diouf, animateur religieux à Walf Fm, raconte qu’un jour, le Prophète (Psl) interdisait à ses compagnons de fréquenter ces places publiques. Ces derniers lui ont signifié que cela était impossible, parce que faisant partie de leur vécu quotidien. Le Prophète leur recommanda alors de se conformer aux chartes de l’Islam, à savoir : conseiller le bien et interdire le mal, s'abstenir de jeter un regard sur les choses proscrites, écarter du chemin tout ce qui est nuisible à la personne. Tout musulman pouvant se conformer à ses injonctions divines peut fréquenter ces places publiques.
L’islamologue renseigne que, eu égard à cela, la jurisprudence musulmane considère la fréquentation des Grand-places comme légale, à la seule condition d'observer strictement ces mesures enseignées par le Prophète. Cependant, Ouztaz Diouf est d’avis que le fidèle peut l'éviter, parce que les inconvénients prennent le dessus sur les avantages. Pour lui, la fréquentation de ces lieux ne doit pas être synonyme de perte de temps. ‘Adopter un tel comportement, c'est ignorer l'essence même du mois de Ramadan. C'est un mois de pardon et de bénédiction. Par conséquent, il est impossible de pouvoir bénéficier de toutes ces grâces divines dans ces conditions. Fréquenter les lieux où l'on invoque le nom de Dieu est beaucoup plus bénéfique pour le fidèle musulman’, estime Ouztaz Diouf.
Dans la même veine, il soutient que le jeûneur, qui fréquente les Grand-places, doit s’abstenir de proférer des propos indécents. Selon notre interlocuteur, le Prophète Mouhamad avait déjà apporté la réponse à cette question en disant que ‘tout musulman, qui ne se garde pas de sortir de sa bouche des propos que la décence interdit, n'aura aucune récompense de son jeûne’. Cela signifie tout simplement que tous les membres du corps humain doivent participer au jeûne au même titre que le ventre.
Les jeux de hasard sont une pratique bien ancrée dans les grand-places, surtout durant le Ramadan. Or, cela est formellement prohibé par l’Islam. De l’avis de Oustaz Assane Diouf, ‘la pratique des jeux de hasard est proscrite par l'Islam, si l'argent entre en jeu. C'est dans cette condition seulement qu'elle est formellement interdite par la religion. Mais, tant que ces jeux ne privent pas le fidèle musulman de s'acquitter de ses obligations religieuses, comme la prière et autres, il n'y a pas de péril en la demeure’.
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