
Accusé d’avoir versé deux milliards de francs pour échapper aux poursuites contre l’enrichissement illicite, Pape Diop sert une citation directe au journal de Mbagnick Diop et réclame autant de francs à nos confrères de Remwi Quotidien. Le procès s’ouvre le 14 février 2013.
Nos confrères du journal Rewmi se seraient rendu coupables de diffamation, en accusant Pape Diop d’avoir payé deux milliards de francs pour échapper à la traque des biens présumés mal acquis. L’article jugé diffamatoire a été publié dans l’édition n° 1066 parue les samedi 15 et dimanche 16 décembre 2012. Il était intitulé : «Brouille entre Abdoul Mbaye et Mimi Touré : l’ex-président du Sénat divise les deux membres du gouvernement : Pape Diop aurait transigé à hauteur de deux milliards pour échapper à la justice». Dans les différents passages incriminés, le leader de Bokk Gis Gis est présenté comme s’étant indûment enrichi sur le dos de l’Etat. Allant même jusqu’à acheter le prix de sa liberté. La partie civile voit, à travers cela, une «démarche en vue de nuire pour freiner l’ascension d’un homme politique». Chose pour laquelle elle réclame deux milliards de francs au directeur de publication, Sékou Dianko Diatta.
Quelques passages des propos incriminés : «Jusque-là, Pape Diop n’était pas inquiété depuis l’ouverture des enquêtes sur l’enrichissement illicite. L’ancien président du Sénat a dû transiger à hauteur de deux milliards au sortir de son audience avec le président de la République. L’argent n’était pas encore arrivé au Trésor public. Il aurait été mis de côté, le temps d’y voir plus clair». Plus loin dans l’article en question, nos confrères évoquent un malaise entre le Premier ministre et le ministre de la Justice causé par l’affaire Pape Diop. «…Sans trop faire de bruit, la tension entre les deux hautes autorités de l’Etat est perceptible dans l’entourage du chef de l’Etat. La guerre faisait si rage et commençait à prendre une telle ampleur qu’elle en est arrivée à causer un climat de méfiance entre les deux proches collaborateurs du président». En conséquence de quoi, «il a fallu l’arbitrage de ce dernier qui a finalement tranché en confiant la présidence de la Commission du rapatriement des biens mal acquis à Aminata Touré». «D’où les hostilités notées, dernièrement, entre le Premier ministre Abdoul Mbaye et le ministre de la Justice qui seraient en brouille, chacun voulant avoir un œil sur la manne financière issue du remboursement ou du rapatriement des biens mal acquis», écrivaient les journalistes.
Le procès pour diffamation s’ouvre le 14 février 2013, devant le Tribunal correctionnel de Dakar.
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