Abdoulaye Wilane sur l'affaire Dias :"Me Wade ne veut plus de Dias comme politique"

Le leader de Convergence Socialiste, qui faisait face à la justice pour outrage à magistrat, diffusion de fausses nouvelles et offense au Président de la République , sera fixé sur son sort le 22 août prochain. Même s'il risque trois ans de prison, pour le patron du Cejecas, Abdoulaye Wilane, le pouvoir s'acharne contre les jeunes politiques. Une occasion de déclarer que si Barthélemy Dias est mis en prison, celui-ci sera une patate chaude entre les mains de Me Wade. En outre, il accusera Me Wade de ne plus vouloir de Dias comme politique. Le jeune leader de Convergence Socialiste, mouvement affilié au parti dirigé par Ousmane Tanor Dieng, bénéficie du soutien sans faille de ses camarades du parti socialiste et de l'ensemble des autres formations politiques de la Coalition Populaire pour l'Alternative. Ce qu'ils considèrent comme relevant de l'arbitraire reste selon eux, un acharnement contre les opposants politiques. La meilleure des illustrations est en effet, l'intimidation dont est victime la famille Dias. En effet, dira Abdoulaye Wilane, la démarche du pouvoir de Me Wade voudrait signifier l'installation d'une peur permanente chez les jeunes politiciens. La preuve, selon lui, est la persécution dont est victime leur jeune camarade de parti et opposant incontesté de ce pouvoir qui donne une image d'un Sénégal malade démocratiquement. Ce procès, toujours de l'avis de Abdoulaye Wilane, est intenté pour infliger des sanctions de dissuasion à l'encontre des partis de l'opposition. Les jeunes de ce pays qui peu à peu redoutent ce pouvoir qui utilise comme moyen de lutte la persécution, dira-t-il, démontre la foi de nuire des dirigeants de ce pays. Si Me Wade, au-delà de son statut de chef de l'Exécutif, influence les autres pouvoirs, il est évident que les citoyens, défenseurs de certaines idées nobles, ne seront plus en sécurité dans leur propre pays, accuse le chef de file du Cejecas, et non moins camarade de parti de Barthélemy Dias. Une occasion pour lancer un appel à la jeunesse de ce pays, pour retrouver les rangs de l'opposition et battre Me Wade, son parti et ses alliés aux prochaines joutes électorales. Une réaction soutenue par ses pairs. Abondant dans le même sens, Madior Diouf dira que les problèmes politiques ne doivent en aucun cas se régler dans le terrain juridique. Pour lui, le pouvoir veut et essaie de faire peur aux partis de l'opposition. Un jeu, malheureusement, que tous les Sénégalais connaissent, ajoutera-t-il. Ces différents procès politiques, selon eux, ne peuvent en aucun cas ébranler la marche des partis de l'opposition, décidés à battre Ma Wade aux prochaines élections de février 2007. Mais, il demeure certain, pour Abdoulaye Wilane, que Me Wade ne veut plus de Dias comme politique. En attendant, ils espèrent que le jeune Barthélemy Dias de Convergence Socialiste recouvrera la liberté dans moins quatre jours, jour de la délibération.

Abdoulaye Mbow