Le maire de Ziguinchor, Robert Sagna, a invité vendredi dernier les autorités religieuses et coutumières, les notables, les partis politiques, la société civile et la presse pour trouver ensemble des solutions à l’enclavement de cette région. L’ordre du jour ciblait, en particulier l’acquisition des deux aéroglisseurs et, le cas échéant, l’utilité de ces engins pour les populations de la zone que le Willis n’arrive pas à satisfaire.
Le maire de Ziguinchor, Robert Sagna, a convoqué vendredi dernier, au siège de l’institution qu’il dirige, les autorités religieuses et coutumières, les notables, les partis politiques, la société civile et la presse, pour réfléchir sur la question de l’enclavement de la région.
Après un exposé liminaire sur l’enclavement maritime de la région sud du pays, Robert Sagna, prétextant le «silence assourdissant» des autorités étatiques par rapport au projet d’achat des deux aéroglisseurs dont il dit être l’initiateur, a invité les populations locales, les Sénégalais de manière générale, à réfléchir sur les voies et moyens de faire la pression sur l’Etat pour que ce projet ne tombe pas à l’eau comme beaucoup d’autres qui l’ont précédé. Et de regretter le silence coupable qui a toujours caractérisé les Casamançais.
Considérant inadmissible et incompréhensible, le calvaire des populations depuis le naufrage du bateau Le Joola, les intervenants ne manquent pas de solutions pour amener l’Etat à agir au plus vite pour que ces deux aéroglisseurs n’échappent pas au pays. Si certains proposent la marche à travers les artères de la ville pour dénoncer les «injustices subies» par la région, d’aucuns préconisent la formation d’une délégation régionale incluant toutes les composantes de la société pour aller rencontrer le président de la République. D’autres plaident pour que le dossier soit confié à la société civile qui devra se pencher sur les voies de solutions idoines. Cette dernière solution semble agréer le maire qui a décidé à cet effet, de réunir au plus vite le bureau municipal pour étudier la possibilité et éventuellement donner une feuille de route à la société civile.
Toutefois, Robert Sagna, qui a salué cette dynamique unitaire et ce regain d’intérêt pour la chose régionale voire nationale, a tenu à préciser que l’esprit de sa démarche était de susciter une réflexion large autour des problèmes que vivent les populations (la gestion communale transcendant les clivages politiques), mais aussi d’apporter la bonne information par rapport aux commentaires parfois des plus fallacieux autour de la question des aéroglisseurs.
D’ailleurs, l’édile de Ziguinchor, qui classe le silence des autorités étatiques dans le compte des lenteurs administratives, explique que le président de la République tient beaucoup à ces deux navires. La preuve, à son avis, est que Me Wade a même indiqué la part que l’Etat serait prête à apporter en guise de contribution pour leur acquisition. Aussi a-t-il fait envoyer par son ministre d’Etat chargé de l’Economie maritime, une mission technique à Portsmouth, en Angleterre, pour examiner les deux bateaux, avec des conclusions positives.
Par rapport au nouveau bateau que serait en train de construire l’Etat pour prendre le relais du Willis, Robert Sagna indique que selon les dernières informations qu’il a eues sur ce dossier, les travaux de construction de ce navire n’ont pas encore démarré. Et même si ce bateau est construit, il ne gênerait en rien la mise en circulation des deux aéroglisseurs.
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