
Faisant partie de ceux qui avaient soufflé au président Wade qu’une statue que l’on adore est bannie par l’Islam, mais non celle que l’on contemple pour sa beauté. Bachir Kounta le clamera à haute voix devant la télévision nationale, avant que le Khalife de Ndiassane, dont il est le porte-parole, ne lui fasse écho. Ses propos soulèveront l’ire de sa famille. Le khalife s’est dédit. La tête de Bachir est réclamée par sa confrérie.
La famille Kounta et la confrérie des Khadres de Ndiasane sont tristes. Car, leur porte-parole et leur Khalife ont déclanché l‘opprobre : censés être des descendants du Prophète de l’Islam, ils ont pris le contre pied des enseignements du Prophète Mohamed (Psl), qui bannit toute représentation humaine. C’était pour profiter des milliards que le président Wade a fait voter pour la promotion de son monument auprès des familles religieuses du Sénégal et pour un lobbying, dans le but d’avoir le maximum de chefs d’États à l’occasion de l’inauguration de sa statue.
Le Khalife de Ndiassane avait cherché à le dédouaner dimanche dernier, il est revenu sur ses propos moins de quarante-huit heures après, suite à la pression de toute la famille de Ndiasane. Depuis, Bachir rase les murs ; tant, les membres de sa famille sont ulcérés. D’aucuns ne cachent pas que pour se faire pardonner, le khalife Mame Bou Kounta doit exiger de Bachir de ne plus mêler leur confrérie et famille à ses ambitions mondaines, à défaut qu’il lui demande de démissionner de son fonction de leur porte-parole.
Cette deuxième hypothèse est la plus caressée, parce qu’elle permettra de laver l’affront et de mettre Bachir Kounta hors d’état de nuire. Parce que l’habitude étant une seconde nature, ce n’est pas après la retraite qu’il va changer de comportement, commente-t-on à Ndiassane et Dakar. Il lui est également reproché d’avoir pris en otage leur confrérie et de se sucrer à son nom
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