Ousmane Tanor Dieng à Touba : ‘Wade prend très au sérieux le Ps’

Les dernières piques du secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais à l’adresse de ses prédécesseurs au pouvoir que sont Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, lors de son séjour à Matam, sont, de l’avis du secrétaire général du Parti socialiste, une preuve que Wade craint beaucoup le Ps. Ousmane Tanor Dieng qui est loin de partager l’avis d’Abdoulaye Wade selon lequel le Parti socialiste est mort et ne se relèvera jamais, assimile une telle déclaration à de l’exagération pure et simple. ’Le Ps est un idéal de vie, un engagement qui ne meurt jamais’, fait-il remarquer, avant d’inviter le Pds à une alternance générationnelle. ‘Le Pds ne peut pas subir toutes les épreuves difficiles que le Ps a traversées. Je défie le Pds et tous les partis qui le peuvent de faire succéder autant de secrétaires généraux à l’intérieur de leur formation politique et de manière démocratique’, souligne-t-il.

Pour le secrétaire général du Parti socialiste, cette fixation de Wade sur le Ps montre qu’il prend très au sérieux ce parti. Il n’est pas comme le Pds qui est incapable de trouver de nos jours une formule définitive avec ses interminables changements d’appellation.

Se prononçant sur l’intention de Wade de provincialiser le pays, Ousmane Tanor Dieng martèle que ‘si c’est un moyen détourné pour Abdoulaye Wade de récupérer les collectivités qu’il a perdues lors des dernières élections, nous ne l’accepterons pas’. Selon lui, les critiques portées sur la décentralisation sont insensées et l’ordre requis extraverti. ’Avant de porter des critiques sur la décentralisation, il fallait d’abord procéder à son évaluation et apporter des correctifs nécessaires’, se désole-t-il. En fait, soutient-il, Abdoulaye Wade veut d’un trait effacer tout ce que Senghor et Abdou Diouf ont fait, ce qui n’est pas possible, car, rappelle-t-il, les noms de ces deux personnalités sont liés au renforcement même de notre démocratie.