
Ces résultats, malgré la perte des 16 milliards annoncée, peuvent faire croire que les Ics sont sur la voie du redressement, compte tenu des résultats des années passées où l’entreprise était en banqueroute financière. Donc, malgré la perte, on peut penser que c’est une bonne année pour les Ics. Mais, ces résultats qui peuvent être qualifiés de flatteurs pour les Ics, ne constituent que l’arbre qui cache la forêt. Car, il y a un hic. Dans les comptes présentés par les administrateurs, figure une reprise de provision de 10 milliards de Fcfa, relative aux intérêts à payer par la société sur ses dettes bancaires. Cette reprise des provisions signifie implicitement que les Ics ne comptent pas payer aux banques, ces intérêts là. Car, si c’était le cas, les résultats présentés se seraient traduits par une perte de 26 milliards pour la société pour l’exercice 2006, au lieu de 16 milliards de Fcfa. Considérées jadis comme le fleuron de l’industrie sénégalaise, les Ics qui emploient plus de 2 500 travailleurs et font fonctionner des dizaines de Petites et moyennes entreprises (Pme) ont connu le gouffre ces dernières années, avec un déficit financier de plus de 90 milliards de Fcfa et une dette de plus de 242 milliards de Fcfa. Malgré les 10 milliards de Fcfa qui avaient été injectés par l’Etat du Sénégal, qui en plus de cela, s’était porté garant auprès des banques pour plus de 60 milliards de Fcfa, le redémarrage effectif des activités des Ics tarde, du fait des contentieux commerciaux qui existent entre Offnor et la Stc. La recapitalisation qui avait été annoncée avec les Indiens, les plus gros actionnaires des Ics, avec le groupe Ifco et l’Etat indien n’a pas eu lieu. La situation des Ics s’est même empirée avec le blocage de ses comptes en France et aux Etats-Unis. Les Ics ont été constituées avec un capital de 130 milliards de Fcfa, et elles comptent plus de 700 milliards de Fcfa d’investissement.
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