Le patron de Rewmi est-il à court d’argent, au point de ne pas être en mesure de verser les 3.500.000 F des 20 commissaires et superviseurs revenus de missions depuis près de deux mois ? Tout porte à le croire. Selon des sources proches de Rewmi, les espèces sonnantes et trébuchantes semblent faire cruellement défaut à ce parti. Des superviseurs et des commissaires (20 au total), essentiellement des étudiants qui ont été envoyés dans les trente-cinq départements du pays pendant une durée de 10 jours, ne sont pas encore rentrés dans leurs fonds. Une information confirmée par un des commissaires. A en croire Babacar Dial, qui était commissaire à Kédougou, il a fait 13 jours dans cette localité sans que le parti ne lui donne un sou. A son retour, il n’a reçu jusqu’à présent que 20 000 francs des mains du chargé de la vente des cartes à Dakar. Et de poursuivre que durant son séjour dans le département de Kédougou, il se déplaçait avec ses propres moyens. Espérant être remboursé une fois de retour mais finalement, il n’a rien reçu du parti. Il ne serait pas le seul dans cette situation. Pratiquement tous ses 20 autres camarades sont concernés. Abdou Soulèye Kidiéra, le numéro 2 des Fidel, lui, minimise la situation. Joint au téléphone, Kidiéra ne nie pas totalement les faits. Mais il a indiqué qu’il y a certains étudiants qui ont reçu leurs émoluments. D’autres, avoue-t-il, n’ont pas encore reçu ce que le parti leur doit. Interpellé l’administrateur de Rewmi, Gormack Sène a déclaré ce qui suit : «Vous racontez des conneries. Et celui qui vous a dit cela raconte aussi des conneries. Nous ne devons rien à personne». Sans commentaire !
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