[ V I D E O : ] Wade se dit d’accord avec Sarkozy : aucun pays ne peut accepter cette émigration sauvage

Le président de la République Me Abdoulaye Wade a indiqué, dans une nouvelle émission « La grande interview », diffusée sur la RTS, qu’il va consacrer son nouveau quinquennat aux jeunes et aux femmes.  Dans cet entretien réalisé à la veille du sommet du G8, le chef de l’Etat a expliqué que son premier septennat a surtout été consacré aux institutions démocratiques, dont la mise en place du Sénat a été l’aboutissement. Il a quand même souligné qu’au bout de 7 années, il a réalisé avec le programme d’emploi des jeunes, plus de 250 000 emplois, soit plus que ce que les deux précédents régimes ont réalisé en 40 années. Le chef de l’Etat a tout de même estimé que c’est trop peu, comparé aux attentes des jeunes, qui sont de plus en plus nombreux. Pour les femmes, il annoncé un programme spécial, qui leur permettrait de fabriquer du fuel domestique dans les maisons, et qui les sortirait de la couture. Pour ce qui concerne le biocarburant, il a indiqué que le Sénégal pourrait profiter de la législation européenne, qui impose 15% d’éthanol dans le carburant vendu.
Sur le plan social, il a parlé du plan Jaxaay,  « une cité de maisons pas chères, accessibles à toutes les bourses. Le citoyen qui vivait dans les bas-fonds se retrouve dans une autre atmosphère, je dirais même dans un autre monde. Il y a des écoles pour les enfants, et un dispensaire accessible aux malades. Ma philosophie, c’est, comme le disait le philosophe grec, il faut prouver le mouvement en marchant. Avec 40 dollars par mois, en 20 ans, on peut trouver un logement décent ».
Me Wade a dit toute sa déception, concernant le Nepad. « Nous avons dépensé plus de 20 millions de dollars, et nous n’avons rien réalisé, rien du tout. Les hôtels coûtent cher, et j’ai dit à mes pairs africains que je ne peux plus perdre mon temps », a-t-il souligné. Il a indiqué que sa vision du Nepad tenait à la réalisation de grandes infrastructures, comme il le fait au Sénégal. Ces infrastructures auraient permis la résorption des emplois au Sénégal, et Me Wade est si optimiste qu’il pense que le Sénégal pourrait faire appel à la main-d’œuvre sous-régionale.
Sur l’émigration, Me Wade s’est dit d’accord avec Sarkozy, et demande la suppression de l’émigration sauvage. « Aucun pays ne peut accepter que des gens l’envahissent un matin, pour dire qu’ils veulent du travail. Je l’ai dit chez moi à Kébémer, si je me réveillais et voyais des centaines de personnes, je serais  le premier à dire je ne peux pas l’accepter. Cette émigration est sauvage, il faut l’accepter ».