
Que reste-t-il alors de l'interdiction de Macky Sall et du ministre de l'intérieur Ousmane Ngom ? A ce propos, Idrissa Seck qui est décidé à aller jusqu'au bout estime que ‘le débat que soulève le gouvernement ne porte pas sur l’existence légale de notre parti. Puisqu’il s’agit d’un parti déjà légalement constitué qui s’appelait Fpj jusqu’à la date du congrès. Et personne n’a contesté l’existence légale de ce parti ni son récépissé’.
Le vrai débat pour l'ancien Premier ministre est de savoir s'il n'a pas le droit en tant que citoyen de choisir le nom Rewmi pour son parti politique. Et, dans ce combat, Idrissa Seck ne reconnaît que la voix d'un seul arbitre : La justice. ‘Notre position est simple : nous ne reconnaissons au président de la République ni au Premier ministre encore moins au ministre de l’Intérieur le droit de s’opposer aux décisions souverainement prises à l’issu du congrès de notre parti. S’ils ne sont pas d’accord qu’ils commencent par nous écrire et ensuite qu’ils aillent devant le juge. C’est seulement au juge de nous dire : vous ne pourrez pas vous appeler Rewmi’.
Et même au-delà de l'arbitrage du juge, le président de Rewmi entend poursuivre le combat contre ‘l’arbitraire d’un exécutif qui se croit tout permis. C’est juste un débat de principe pour nous. Nous allons nous s’opposer à l’arbitraire. S’ils choisissent des baïonnettes, nous allons leur faire face. S’ils ne sont pas contents qu’ils saisissent la justice’.
Ainsi, Idrissa semble avoir bien maîtrisé l'adage qui suggère à toute personne qui veut assurer sa défense d'attaquer en premier. Idrissa Seck a ouvert les hostilités contre ses adversaires depuis son retour de Paris et continue à attaquer malgré les parades plus ou moins insignifiantes de ses détracteurs. En effet, l'ancien chef du gouvernement et président de Rewmi attaque pour défendre sa propriété : l'appelation qu'il a bien voulu donner à son parti politique. Après lui avoir doté de’tous les moyens légaux’ pour exister comme il l'a du reste souligné lors de sa dernière conférence de presse.
En vérité, le président de Rewmi qui, il n' y a guère longtemps, clamait sur les ondes de Rfi qu'il ne ferait pas d'histoires à propos de cette appelation, les Sénégalais l'ayant désormais assimilé à ce nom, s'est finalement radicalisé. Et, cela, après avoir présenté le parti aux Sénégalais, aux diplomates américains et français avec le nom de Rewmi. Le mot qui est d'ailleurs le plus visible sur la carte de membre du parti.
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