
Réalisé en mai 2010, ’’le sondage a recueilli l’opinion de 1 073 personnes vivant dans la région de Dakar, âgées de 18 ans et plus’’, renseigne l’UNICEF soulignant que ses objectifs étaient notamment de ‘’cerner la perception du phénomène de la mendicité des enfants par le grand public’’, d’’’appréhender l’opinion sur l’évolution du phénomène ainsi que les raisons qui fondent cette opinion et de ‘’jauger l’ampleur de la pratique de l’aumône à l’endroit des enfants’’.
’’Appréhender les attitudes en matière de pratique de l’aumône à l’endroit des enfants, mettre en exergue les motivations à la pratique de l’aumône, mesurer le degré de connaissance de la loi sur la mendicité des enfants, recueillir les solutions préconisées par le grand public de la région de Dakar pour réduire la mendicité des enfants’’, étaient les autres objectifs du sondage sur un phénomène qui, d’après un rapport de l’UCW paru en novembre 2007, touche environ 7600 petits êtres dont près de la moitié provient essentiellement des pays limitrophes du Sénégal.
Ce faisant, souligne l’UNICEF, ‘’une très large majorité de la population de la région de Dakar pense que le phénomène de la mendicité des enfants s’est aggravé au cours de dernières années. En effet 83% des sondés estiment que le phénomène s’amplifie’’.
80 pour cent des sondés condamnent la mendicité des enfants en estimant qu’elle ’’n’est pas quelque chose de normal’’, ajoute l’UNICEF non sans relever que malgré tout les Dakarois dans leur écrasante majorité (97 pour cent) confessent donner la charité aux jeunes mendiants.
Mieux, relève le Fonds des Nations unies pour l’enfance, ‘’ ils sont 78,5% à donner régulièrement (au moins une fois par semaine) de l’argent, du riz, du sucre, des biscuits ou du lait caillé’’.
A la question de savoir pourquoi ils sont si charitables, les personnes interrogées mettent en avant pour 59,5 pour cent d’entre elles des raisons comme la compassion l’humanisme et l’aide, là où 36 pour cent des sondés invoquent des motifs religieux.
Quid des raisons pour lesquelles des hordes de jeunes mendiants fréquentent les rues de la capitale ? Les Dakarois indexent pour 18 pour cent d’entre eux la pauvreté qui est à l’origine de la négligence et de la démission des parents.
Dans le même temps, ‘’66,6% des sondés considèrent que la mendicité ne fait pas partie de l’enseignement religieux de ces enfants’’, note l’UNICEF avant de relever que 44% des personnes interrogées ignorent l’existence de la loi interdisant l’exploitation économique et la mendicité des enfants.
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