
Le nouveau ministre en charge de la Provincialisation, Mamadou Diop, a démarré une tournée au sein de la communauté Léboue du Cap Vert. Une tournée ponctuée par une visite de courtoisie faite à la communauté Layenne dont il est membre. Il a été reçu au domicile de Seydina Issa Thiaw Laye, après un passage chez le khalife général, pour remercier le président de la République et solliciter le soutien de ses parents pour la réussite de sa nouvelle mission. Ce fut une occasion toute trouvée par le porte-parole de Serigne Abdoulaye Thiaw Laye, pour déplorer le catastrophisme dont font montre les composantes de l’opposition, qui comparent Wade à Ben Ali, depuis le début de la révolte des Tunisiens.
Profitant de cette visite que le tout nouveau ministre en charge de la Provincialisation effectuait avec sa délégation à Cambérène, le responsable libéral et non moins porte-parole du Khalife général des Layennes, n’a pas manqué de souligner l’attitude qu’il juge « anti républicaine » de la part de l’opposition. Ces adversaires, dit-il, « qui tentent d’assimiler les causes de la révolte tunisienne aux bonnes actions que mène le président Wade depuis son accession à la magistrature suprême ». Comparaison n’étant pas raison, Seydina Issa Thiaw indexe la mauvaise foi des leaders de Bennoo et consorts. Il a fait remarquer que : « contrairement à ce qui s’est passé en Tunisie sous le règne de Ben Ali, tout le monde sait que le régime de Wade n’est pas empreint de dictature ». La preuve selon lui : « Wade a affranchi un peuple limité dans ses libertés, bâillonné et étrillé par 40 années d’ajustement structurel ». L’institutionnalisation de certaines libertés comme celle de protester et de marcher, avec le port de brassards rouges, en sont de parfaites illustrations, à côté de la liberté d’expression marquée par : « une prolifération d’organes de presse les uns plus virulents que les autres ; notamment dans le traitement de l’information, surtout lorsqu’il s’agit du chef de l’Etat et de sa famille », a encore souligné l’ancien député du PDS. Il s’y ajoute, toujours selon Seydina Issa Thiaw, que l’avènement de Ben Ali au pouvoir à la suite d’un hold up contre le défunt président Habib Bourguiba, est sans commune mesure avec l’alternance réalisée au Sénégal en 2000. Le fils aîné du Khalife des Layennes enfile donc son manteau de leader d’opinion, pour s’inscrire dans une dynamique de moralisation des acteurs de la classe politique. Qui doivent, selon lui, tempérer leurs ardeurs. Revenant sur son hôte, il a fortement salué la démarche de l’ancien maire de Yoff, Mamadou Diop, nouvellement promu ministre de la Provincialisation, lors du dernier réaménagement de l’attelage gouvernemental. Dans la perspective de mobiliser l’électorat Lébou autour de la réélection du président Wade en 2012, les deux hommes ont souscrit à une synergie à tous points de vue, afin de relever les défis électoraux à venir. D’ailleurs, le ministre révèle : « Cela fait longtemps que j’avais décidé de rallier le camp présidentiel ». Il poursuit, pour rappeler qu’au lendemain de la défaite du Parti socialiste en 2000, la rupture avait tardé à s’opérer avec Ousmane Tanor Dieng, pour réhabiliter les principes fondateurs du socialisme tels que voulus par Léopold Sédar Senghor. Il déclare accueillir sa nomination avec beaucoup d’humilité, non sans faire part de sa volonté d’œuvrer aux côtés du président de la République, pour mériter sa confiance.
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