
Perte de repères…
A cela, viennent se greffer le délitement des repères et des codes et la déliquescence de l’autorité, qui font que les mécanismes internes de contrôle ou d’autocensure des individus sautent. Et les ressorts les plus primaires de se relâcher, libérant tous les archaïsmes qui sommeillent en permanence en eux. Il n’y a plus de garde-fous, les interdits et les tabous sont allègrement violés, transgressés. Seule compte la jouissance, tous les verrous (symboliques, psychologiques et moraux) de la société sautent. Il n’y a plus de limites et bien des individus, de par leur histoire personnelle, se voient livrées à eux-mêmes ! Et chez ces personnes-là, ce sont leurs défenses inconscientes, érigées contre leurs tendances refoulées, qui doivent rester enfouies au plus profond de chacun d’entre elles, qui sont alors franchies. C’est tout le refoulé qui remonte à la surface.
Du bon profil du haut fonctionnaire
Il s’agira de mettre sur orbite des individualités libres, agressives, entreprenantes et responsables avec un sens élevé de l’initiative, de l’éthique et de l’Etat. Des individus psychologiquement et émotionnellement solides, avec une grande capacité de contrôle, quand il le faut, sur leurs états d’âme, leurs émotions, leur susceptibilité, leurs besoins ! Des individus bien formés et préparés au leadership, conscients qu’ils sont comptables de leurs actes, et que leurs charges, dans la gestion des affaires publiques, relèvent d’abord de leurs compétences et non des accointances qu’ils peuvent avoir avec le pouvoir politique en place ! Et, quand bien même ils auraient des accointances politiques, qu’ils sachent que celles-ci ne sauraient nullement les absoudre de la responsabilité de leurs actes ! Et qu’en toute occasion, ils seront toujours comptables de leur action et des effets pervers que cela pourrait induire dans les affaires publiques ! Tout cela, en amont, est fonction de la personnalité de l’individu, c’est-à-dire des facteurs ou potentialités qui lui permettent dans chaque situation, d’y répondre de manière appropriée et signifiante. La personnalité étant la manière d’être et de se comporter qui particularise chaque être humain. Il s’agit en fait des éléments stables de sa conduite.
Le rendez-vous raté des différents régimes
Depuis les lendemains de l’indépendance de notre pays, des spécialistes des sciences humaines n’ont eu de cesse d’attirer l’attention des autorités étatiques sur l’importance de la dynamique des processus psychosociaux sous-jacents aux mutations et à l’évolution de nos sociétés. Dynamique qui a souvent été négligée ou ignorée, au profit des seules préoccupations macro-économiques et options politiques. Or, une Nation, une société, c’est avec des hommes et des femmes qu’on les bâtit ! Cela suppose, au préalable, de se demander quel type d’homme on veut former pour quel type de société ! Quel type d’homme pour diriger le pays ! Malheureusement, depuis une cinquantaine d’années, on s’obstine - nos autorités en particulier - à faire l’économie d’une telle préoccupation ! C’est ainsi que l’on assiste à la valse des options macro-économiques et politiques, sans jamais nous soucier, un seul instant, de l’Homo-senegalensis supposé s’en imprégner, les porter et leur donner corps !
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