
Lors du début du vote de budgets à l’Assemblée nationale vendredi, le député, Me Ousmane Ngom du parti démocratique sénégalais (Pds-opposition) a déclaré qu’il n’y a pas de rupture dans la démarche de 2013 par rapport à celle de l’année dernière. « Ce que nous avons entendu ici n’est pas du tout signal d’une rupture. Mais plutôt une continuité. Parce que ce que nous avions entendu au début, on était en droit de penser que nous allions faire un virage à 180%. Alors que si vous regardez bien le budget de 2012 par rapport au budget de 2013, vous ne verrez pas du tout la rupture », a dit l’ancien ministre qui s’attendait à voir autre chose.
« Je ne m’attarderai pas sur ce que fait le gouvernement mais il a beaucoup d’autres préoccupations que nous développerons ici, dans quelques jours à l’occasion d’un débat qui, nous l’espérons sera un débat, très fructueux pour la démocratie de notre pays », a-t-il noté. Dans cette logique, Me Ngom en a profité pour apporter un démenti par rapport à ce qu’il a appelé une contrevérité de la part de ses adversaires. « Mais, je voudrais surtout insister sur ce qui avait été dit, c’est-à-dire que les clignotants étaient au rouge. Alors qu’il a été démontré qu’au moment où nous quittions le pouvoir, tous les clignotants étaient au vert », a-t-il rappelé, indiquant : « On l’avait dit mais vous l’aviez contesté et on nous aviez même dit que les caisses étaient vides. Le Fmi avait réalisé deux revues concluantes avec un communiqué officiel disant que le Sénégal était bien géré ». Mais, les propos de Me Ousmane Ngom ont été balayés d’un revers de la main par le 8e vice-président de l’Assemblée nationale, membre de la coalition présidentielle, Aimé Assine.
« Il ne faut pas qu’on se laisse divertir. Comment peut le comparer à un budget qui vise à régler les vrais problèmes des populations ? Et on veut nous faire croire qu’il n’y a pas de rupture ? », a-t-il étalé. « Quand on observe l’orientation qui a été donnée pendant toute cette période avec des investissements de prestige, de folklore comme le Fesman, la statue », a noté Aimé Assine.
Selon le député, « quand on fait un examen approfondi de ces budgets passés appelés de alternance qui malheureusement s’est transformée très vite en autre autre chose, nous constatons que cette période a été caractérisée par un pillage à outrance de toutes les fautes les plus néfastes qu’un peuple ne veut pas voir », a-t-il laissé entendre avant de s’étonner : « Comment peut-on se permettre aujourd’hui de dire qu’il n’y a pas de rupture ? »
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