
Les conditions de paiement de la dette qu’ils ont contractée auprès de la Banque régionale de solidarité (Brs) pour acquérir leurs taxis, sont trop lourdes pour les taximen qui éprouvent du mal à honorer leurs engagements.
L’aveu est du secrétaire général chargé des revendications syndicales des transporteurs affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (Cnts/Fc), El Mansour Ndir. D’après les termes du contrat qui les lie à la banque, les taximen doivent verser tous les mois 265 000 F Cfa pour être propriétaires de leurs véhicules au bout de trois ans.
Mais, d’après El Mansour Ndir, ses collègues conducteurs ont été induits en erreur par la société de transport Sen Iran, principal distributeur des taxis jaunes. ‘Les responsables de cette société nous ont garanti que ces taxis ne consommaient que 5 % de litres d’essence, alors qu’en réalité, ils consomment 10 % par jour. En somme, nous dépensons au moins 500 000 F Cfa en essence par mois, compte non tenu des dépenses qui interviennent en cas de pannes techniques’, peste-t-il.
Au regard de ces sommes importantes qu’ils sont obligés de débourser, les chauffeurs de taxis affirment qu’ils ne sont plus en mesure de verser correctement les sommes dues à la banque. Et c’est la raison pour laquelle ils demandent aux responsables de la banque de revoir à la baisse le taux de versement mensuel. ‘Nous voulons qu’ils diminuent le taux de versement en nous permettant de payer de 125 000 à 150 000 par mois’, précise El Mansour Ndir. Non sans dénoncer que la banque qui n’ait pas hésité à immobiliser certains véhicules dont les propriétaires ne se sont pas acquittés normalement de leur devoir.
Interpellés, les responsables de la Banque régionale de solidarité se disent prêts à négocier avec les taximen afin de trouver un accord sur les retards de paiement. Et pour ce qui est de la baisse du taux de versement jugé très coûteux par les conducteurs, le directeur du crédit, du partenariat et des risques de la Brs, Assane Soumaré, précise que ce contrat a été conclu suite à un consensus qui a été établi entre la banque et les mutuelles qui sont les interlocuteurs des taximen. ‘Et c’est d’un commun accord qu’on a fixé le prix du versement mensuel’, renseigne-t-il. M. Soumaré évalue le nombre de chauffeurs dont les véhicules ont été confisqués par la Brs à onze. A son avis, la banque a été dans l’obligation de procéder ainsi parce que ces derniers sont restés plus de six mois sans s’acquitter de leur devoir de versement des sommes dues.
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