
Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf, condamne la prise de pouvoir par la force perpétrée dimanche dernier, en République Centrafricaine (RCA) par la coalition Séléka, estimant que cela constitue ‘’une violation'' flagrante des accords de Libreville’’. ‘’Cette remise en cause de l’ordre constitutionnel est inacceptable pour la communauté francophone attachée aux principes de la démocratie et de l’Etat de droit ‘’, a dit Abdou Diouf, dans un communiqué dont copie a été transmise à l’APS. Il rappelle que, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, la Francophonie ‘’condamne toute prise de pouvoir par la violence, les armes ou toute autre moyen illégal’’. L’ancien président du Sénégal se ‘’très préoccupé par les actes de violences et les violations des droits de l’homme ainsi que par la situation humanitaire dans le pays’’. Il appelle toutes les parties centrafricaines à la retenue et exhorte les autorités de fait à garantir le respect des droits de l’homme et des libertés ainsi que la sécurité des populations’’. Abdou Diouf a décidé de ‘’dépêcher très rapidement’’ une mission d’information et de contacts à Bangui, avant de saisir, dans les meilleurs délais, et en application des dispositions de la Déclaration de Bamako, le Conseil permanent de la Francophonie qui statuera sur la situation en République Centrafricaine, mentionne le communiqué. La rébellion Séléka dirigée par Michel Djotodia s’est emparée du pouvoir dimanche, en République Centre Africaine, après la fuite du président François Bozizé. Dans son premier discours, lundi, Djotodia, un diplomate devenu chef rebelle, a a annoncé la suspension de la Constitution, ainsi que la dissolution du Parlement et du dernier gouvernement. Il a indiqué qu’il allait gouverner par ordonnance. Avant le secrétaire général de l’OIF, l’Union africaine a condamné la prise du pouvoir par la Séléka. L’UA, qui a demandé aux membres de cette coalition d’agir de façon décisive et unifiée, a menacé ces derniers de sanctions ciblées et la RCA de suspension. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné la prise du pouvoir par la Séléka et appelé à la ‘’restauration de l’ordre constitutionnel’’. AD
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