
Arrivé en cours de saison depuis Charlotte, Boris Diaw s'épanouit chez les Spurs, une équipe qui partage sa vision du jeu. «J'aimerais bien rester», annonce-t-il avant le match 2 de la série San Antonio - Utah.
« Boris Diaw, comment s'est passée votre adaptation à San Antonio ?
Tout
s'est bien passé. Les choses se sont faites petit à petit. C'est normal
en arrivant en cours de saison dans une équipe qui est déjà formée. Il a
fallu apprendre les systèmes, apprendre à connaître les coéquipiers.
J'ai dû apprendre à jouer avec eux, mais eux aussi ont dû apprendre de
jouer avec moi. Mais tout est venu naturellement et de match en match ça
va de mieux en mieux. La ville est très bien. Ici, il n'y a pas de
sport majeur comme le football ou le baseball donc on sent bien que
toute la ville vit au rythme des Spurs. C'est très motivant.
Vous avez été effectivement très vite
intégré dans l'équipe. Au point d'être titulaire pour le premier match
des play-offs. Vous attendiez-vous à ce que tout aille aussi vite ?
Ce
n'est une trop grande surprise car le coach a un petit peu changé son
cinq depuis mon arrivée. Mais il y a beaucoup de changements dans le
cinq majeur. Je ne savais pas vraiment lequel allait être annoncé mais
j'avais bon espoir d'en faire partie. Mais, encore une fois, cela peut
changer d'un match à l'autre. La composition des Spurs s'adapte beaucoup
à l'adversaire. Alors, je suis content mais je sais que rien n'est
définitif, même en ce qui concerne mon poste.
On a l'impression que vous vous sentez bien plus à l'aise au sein des Spurs que chez les Bobcats.
Passer
d'une franchise à l'autre, c'est relever un nouveau challenge. Mais au
fond, cela reste du basket. Une fois que je me suis adapté au jeu de San
Antonio, j'ai pu passer à autre chose. A Charlotte, on jouait pour
avoir quelques victoires alors qu'à San Antonio, on joue pour avoir le
moins de défaites possible. Ici, l'équipe est assez forte pour viser de
grandes victoires, mais fondamentalement, cela reste la même chose, du
basket. Je prends beaucoup de plaisir dans cette équipe qui joue bien au
basket et qui est en adéquation avec ma philosophie.
Comment est-ce que vous abordez ces play-offs ?
C'est
vrai qu'ici, tout le monde a été échaudé avec l'élimination de l'année
dernière. Donc nous abordons ce premier tour avec le plus grand sérieux.
Ce n'est pas parce qu'on est premiers et qu'on affronte les huitièmes
que cela va être facile. L'expérience de l'année dernière est encore
très présente à ce niveau. Et puis je sens aussi une certaine rancune
envers Memphis qui avait sorti les Spurs. Les anciens se souviennent
bien de ce match là et aimeraient bien retrouver Memphis pour laver
l'affront.
Est-ce que vous avez choisi de rester à San Antonio la saison prochaine ?
Pour
l'instant, rien n'est décidé. On verra déjà si je suis dans les plans
du staff. J'aimerais bien rester car tout se passe bien ici. Mais pour
l'instant, nous sommes concentrés sur les play-offs. Les discussions
n'ont pas encore commencé, il faudra attendre la fin de la compétition.»
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