
La Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) poursuit son étude sur la demande en eau potable dans le triangle Dakar-Thiès-Petite Côte à l’horizon 2040. Ce jeudi 7 mars 2024, elle a procédé à la présentation des résultats de la troisième étape du Projet d’actualisation du schéma directeur dudit triangle. Cette importante rencontre, qui marque l’aboutissement d’un processus inclusif portant sur l’actualisation du schéma directeur de l’eau potable en zone urbaine et péri-urbaine, entre dans l’ordre normal d’une approche anticipative de gestion de la demande en services d’eau à travers l’élaboration d’un instrument de planification stratégique apte à prendre en charge les orientations sectorielles déclinées dans le cadre de référence qu’est le Plan Sénégal Émergent (PSE).
La nécessité de réaliser des infrastructures de production et de distribution pour les prochaines années
Après la réalisation de projets structurants, notamment la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3) et d’autres dont les travaux sont en cours, pour faire face à la forte demande en eau potable, la SONES avait commandité une étude auprès du cabinet Merlin afin d’avoir un schéma directeur d’alimentation en eau potable du triangle Dakar-Thiès-Petite côte plus résilient, plus flexible et plus adaptatif. Il s’agit ici, de définir les besoins en eau et de voir comment réaliser des infrastructures hydrauliques dans ce triangle à l’horizon 2040. Ici, la croissance démographique est estimée à plus de 3,4%/an et les besoins en eau potable sont croissants. D’où la nécessité de réaliser des infrastructures de production et de distribution pour les prochaines années. Ce qui est le rôle du schéma directeur, un instrument de planification stratégique de la SONES qui permet, dans une démarche scientifique, de mesurer la demande en eau potable en tenant compte des données de la consommation.
9 solutions retenues et dimensionnées par le cabinet en charge de l’étude
Ainsi, le cabinet Merlin/MDK, qui a été sélectionné pour réaliser cette étude, dans sa présentation, après avoir fait une synthèse des missions précédentes, a fait l’état des ressources hydrauliques potentielles à l’horizon 2050. Selon lui, les ressources souterraines du Sénégal sont estimées à 105 000 m3/jour ; celles du fleuve Sénégal à 13 millions m3/j ; le fleuve Gambie 1 à 3 millions m3/j ; les eaux de ruissellement 6 millions de m3/j ; les eaux usées 3 millions m3/j ; et enfin, les eaux de l’océan atlantique à l’infini.
Pour le programme de mobilisation de ressources hydrauliques, le cabinet a étudié 12 solutions possibles à l’échelle nationale et a retenu et dimensionné 9 solutions pour le comparatif. Ce, à travers 5 types de ressources, à savoir : le Lac de Guiers, le fleuve Sénégal en direct, le dessalement, le fleuve Gambie et la réutilisation des eaux usées. Et pour chacune de ces 9 solutions retenues et dimensionnées, il a fait un dimensionnement des infrastructures principales, une estimation du coût des travaux, une estimation du coût des travaux pour la SONES, une estimation du coût du projet (enveloppe à mobiliser), une estimation des coûts d’exploitation, une estimation du coût global (VAN à 30 ans), une estimation des émissions de carbone, et enfin, une analyse multicritère.
En guise de conclusions, le cabinet Merlin a souligné que les 9 solutions proposées sont toutes viables mais présentent des différences économiques et stratégiques notables, et 2 solutions sont à sélectionner pour les tranches 2033 et 2043.
Dakar-Thiès-Petite Côte : le triangle de la demande
Venu présider la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence du Président du conseil d’administration de la SONES, Maël Thiam ; du Directeur général de la SONES, Charles Fall ; des Gouverneurs de Dakar et de Thiès, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a soutenu que cette réflexion dynamique menée par son département à travers la SONES est également une réponse pragmatique au défi grandissant de l’impact des changements climatiques sur la disponibilité et la qualité des ressources en eau. Selon Serigne Mbaye Thiam, le triangle Dakar-Thiès-Petite Côte est le triangle de la demande, soit 80% des besoins en eau potable de l’ensemble du périmètre et 73% des prises toutes catégories d’abonnés confondues en 2022.
« Ces besoins sont en croissance constante dans une zone qui se distingue par son poids démographique avec 35% de la population nationale sur 3,7% du territoire. Elle abrite également 55% de l’activité économique et une forte concentration d’infrastructures et d’établissements de toutes sortes : aéroport, ports, aménagements immobiliers, stades, sphères ministérielles, universités, pôles touristiques, stades, universités, etc. », a-t-il relevé.
Les besoins en eau passeront de près de 763.000 m3/jour en 2025 à 3 millions m3/j en 2050
Le ministre a aussi renseigné que la production d’eau potable destinée à la région de Dakar est passée de 110 millions de m3 en 2012 à 190 millions de m3 en 2022, soit des volumes supplémentaires mobilisés de 80 millions de m3, représentant une progression de 58% en 10 ans.
De l’avis de l’autorité, les premiers résultats des études réalisées sont du reste très édifiants. D’après les projections faites, les besoins en eau passeront de près de 763.000 m3/jour en 2025 à 1,8 million m3/j en 2040 puis 3 millions m3/j en 2050. Et dans une logique de couverture durable des besoins tout en préservant les ressources vulnérables, Serigne Mbaye Thiam a fait savoir que les options de mobilisation seront basées sur une combinaison de sources différentes, à savoir : le fleuve Sénégal (directement ou via le Lac de Guiers) et le fleuve Gambie pour le traitement des eaux de surface douces et l’océan Atlantique pour le dessalement d’eau de mer.
La rencontre a également noté la présence du représentant de l’AFD à Dakar, Ibrahima Niane ; des Préfets et Sous-préfets ; des directeurs nationaux ; des directeurs généraux et chefs de service ; des représentants des partenaires techniques et financiers ; des représentants des concessionnaires ; des membres du comité technique ; entre autres.
La nécessité de réaliser des infrastructures de production et de distribution pour les prochaines années
Après la réalisation de projets structurants, notamment la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3) et d’autres dont les travaux sont en cours, pour faire face à la forte demande en eau potable, la SONES avait commandité une étude auprès du cabinet Merlin afin d’avoir un schéma directeur d’alimentation en eau potable du triangle Dakar-Thiès-Petite côte plus résilient, plus flexible et plus adaptatif. Il s’agit ici, de définir les besoins en eau et de voir comment réaliser des infrastructures hydrauliques dans ce triangle à l’horizon 2040. Ici, la croissance démographique est estimée à plus de 3,4%/an et les besoins en eau potable sont croissants. D’où la nécessité de réaliser des infrastructures de production et de distribution pour les prochaines années. Ce qui est le rôle du schéma directeur, un instrument de planification stratégique de la SONES qui permet, dans une démarche scientifique, de mesurer la demande en eau potable en tenant compte des données de la consommation.
9 solutions retenues et dimensionnées par le cabinet en charge de l’étude
Ainsi, le cabinet Merlin/MDK, qui a été sélectionné pour réaliser cette étude, dans sa présentation, après avoir fait une synthèse des missions précédentes, a fait l’état des ressources hydrauliques potentielles à l’horizon 2050. Selon lui, les ressources souterraines du Sénégal sont estimées à 105 000 m3/jour ; celles du fleuve Sénégal à 13 millions m3/j ; le fleuve Gambie 1 à 3 millions m3/j ; les eaux de ruissellement 6 millions de m3/j ; les eaux usées 3 millions m3/j ; et enfin, les eaux de l’océan atlantique à l’infini.
Pour le programme de mobilisation de ressources hydrauliques, le cabinet a étudié 12 solutions possibles à l’échelle nationale et a retenu et dimensionné 9 solutions pour le comparatif. Ce, à travers 5 types de ressources, à savoir : le Lac de Guiers, le fleuve Sénégal en direct, le dessalement, le fleuve Gambie et la réutilisation des eaux usées. Et pour chacune de ces 9 solutions retenues et dimensionnées, il a fait un dimensionnement des infrastructures principales, une estimation du coût des travaux, une estimation du coût des travaux pour la SONES, une estimation du coût du projet (enveloppe à mobiliser), une estimation des coûts d’exploitation, une estimation du coût global (VAN à 30 ans), une estimation des émissions de carbone, et enfin, une analyse multicritère.
En guise de conclusions, le cabinet Merlin a souligné que les 9 solutions proposées sont toutes viables mais présentent des différences économiques et stratégiques notables, et 2 solutions sont à sélectionner pour les tranches 2033 et 2043.
Dakar-Thiès-Petite Côte : le triangle de la demande
Venu présider la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence du Président du conseil d’administration de la SONES, Maël Thiam ; du Directeur général de la SONES, Charles Fall ; des Gouverneurs de Dakar et de Thiès, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a soutenu que cette réflexion dynamique menée par son département à travers la SONES est également une réponse pragmatique au défi grandissant de l’impact des changements climatiques sur la disponibilité et la qualité des ressources en eau. Selon Serigne Mbaye Thiam, le triangle Dakar-Thiès-Petite Côte est le triangle de la demande, soit 80% des besoins en eau potable de l’ensemble du périmètre et 73% des prises toutes catégories d’abonnés confondues en 2022.
« Ces besoins sont en croissance constante dans une zone qui se distingue par son poids démographique avec 35% de la population nationale sur 3,7% du territoire. Elle abrite également 55% de l’activité économique et une forte concentration d’infrastructures et d’établissements de toutes sortes : aéroport, ports, aménagements immobiliers, stades, sphères ministérielles, universités, pôles touristiques, stades, universités, etc. », a-t-il relevé.
Les besoins en eau passeront de près de 763.000 m3/jour en 2025 à 3 millions m3/j en 2050
Le ministre a aussi renseigné que la production d’eau potable destinée à la région de Dakar est passée de 110 millions de m3 en 2012 à 190 millions de m3 en 2022, soit des volumes supplémentaires mobilisés de 80 millions de m3, représentant une progression de 58% en 10 ans.
De l’avis de l’autorité, les premiers résultats des études réalisées sont du reste très édifiants. D’après les projections faites, les besoins en eau passeront de près de 763.000 m3/jour en 2025 à 1,8 million m3/j en 2040 puis 3 millions m3/j en 2050. Et dans une logique de couverture durable des besoins tout en préservant les ressources vulnérables, Serigne Mbaye Thiam a fait savoir que les options de mobilisation seront basées sur une combinaison de sources différentes, à savoir : le fleuve Sénégal (directement ou via le Lac de Guiers) et le fleuve Gambie pour le traitement des eaux de surface douces et l’océan Atlantique pour le dessalement d’eau de mer.
La rencontre a également noté la présence du représentant de l’AFD à Dakar, Ibrahima Niane ; des Préfets et Sous-préfets ; des directeurs nationaux ; des directeurs généraux et chefs de service ; des représentants des partenaires techniques et financiers ; des représentants des concessionnaires ; des membres du comité technique ; entre autres.
1 Commentaires
Deedeet
En Mars, 2024 (11:04 AM)Participer à la Discussion