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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Transport

[CHRONIQUE] : Les causes et solutions réelles des accidents de la circulation

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[CHRONIQUE] : Les causes et solutions réelles des accidents de la circulation

« En chacun sommeil un tyran et pour éviter que ce qui est latent n’apparaisse au grand jour, il faut utiliser la force ; s’il le faut, car, tous les hommes sont des criminels et laissés à eux seuls, ils réalisent leurs mauvaises intentions ». (Machiavel)

La force publique doit sévir car la vie humaine n’est pas un gadget. Malheureusement on a beaucoup épilogué ces temps-ci sur les regrettables accidents de la circulation. La route est en passe d’être la maladie la plus meurtrière au monde et surtout au Sénégal. Il ne fait pas de semaine sans que des vies humaines ne soient sacrifiées sur l’autel de l’insouciance, de l’indiscipline et du laxisme.

Des chauffeurs et des transporteurs, pour se déculpabiliser, indexent l’étroitesse et l’état cahoteux des routes. C’est de la mauvaise foi. L’accident, qui a coûté la vie à 27 personnes avec l’un des bus qui assurent la desserte Dakar/Tambacounda en juillet 2012 à hauteur de Kaffrine, n’était pas dû à l’état de la route. Celui survenu à Mbour, dimanche dernier et qui a fait cinq (5) morts, n’est pas aussi lié à l’état de la route. Le 4X4 land Cruiser qui a fauché mortellement un couple espagnol en promenade à Tambacounda n’était pas sur une route cahoteuse. Le dernier cas en date est survenu à Dakar où un véhicule a fauché mortellement un conducteur de scooter. On l’a souvent dit : les routes ne sont pas étroites, ce sont les cœurs qui le sont. Qu’on se le tienne pour dit, les accidents sont liés au manque d’éducation professionnelle des tenants du volant, à leur indiscipline fruit de l’éducation familiale. Il faut des solutions car on a trop discouru sur la question. Si nous jetons un coup d’œil dans le rétroviseur de l’histoire, le président Seckou Touré avait tendu un piège aux chauffeurs Guinéens. Il leur avait dit que si d’ici à un mois, il n’y a pas d’accident, vous aurez de grands privilèges. Ce mois-là, aucun accident de la circulation n’a été enregistré. Il en déduit alors que les accidents sont d’ordre criminel. Des crimes liés au manque de sommeil, à la fatigue, à l’alcool mais surtout à la cupidité. Alors le président guinéen ordonna que tout auteur d’un accident mortel soit conduit au gnouf. C’est ainsi qu’il a réduit presque à zéro les accidents de la circulation.

Pour combattre le fléau au Sénégal, il faut le même bâton sans la carotte. Le malheur de notre pays, c’est qu’on aime défendre les acquis démocratiques. A mon humble avis, certains acquis démocratiques plombent le développement socio-économique du pays. 

Le philosophe Montesquieu suggérait un monarque éclairé pour diriger l’être humain.

La deuxième solution est entre les mains de l’Etat. Si aujourd’hui des carcasses de véhicules sujettes à la direction du vent conduisent encore des hommes, on se demande où sont nos autorités. Quand les visites techniques sont délivrées à main levée, quand on contrôle plus l’état du billet de banque que celui du véhicule, quand on cherche à renflouer les caisses du trésor du regroupement des chauffeurs et des transporteurs en lieu et place de la sécurité des personnes et de leurs biens, on se demande où sont nos autorités. Il faut des agents de contrôle au niveau de chaque gare routière à moins qu’on fasse un curage de cerveau et de conscience professionnelle aux agents de la sécurité routière.

Un renouvellement du parc automobile s’impose. Mais des cagoulards qui s’agrippent sur leurs intérêts personnels s’opposent au développement du transport. L’exemple patent est celui du promoteur de Thiès qui ambitionne avec ses 600 bus de révolutionner le transport urbain et interurbain. Des gens barrent la route sous quel prétexte ? Où est la force publique ? Je pense que le préfet n’avait même pas à créer un comité départemental réconcilier les partis. Ce qu’il fallait faire, c’est maitriser le groupe rancunier et jaloux, les placer en prison après les avoir bien molestés. « Il faut suspendre la tête des coupables sur un bâton, la trainer toujours  dans la rue, pour que les candidats au meurtre y voient leur avenir et reculent », disait le philosophe Spinoza.

Ce sont de telles sanctions musclées qui peuvent rétablir l’ordre public. Le laxisme a trop duré. Qui aurait cru que les leçons du bateau le Joola seraient sitôt rangées dans les tiroirs de l’oubli ?

Paul Faye



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