
Des défaillances techniques dont on a épuisé toutes les raisons scientifiques ont fini d’isoler la région du reste du pays. Au premier rang des plaignants, les journalistes qui voient chaque jour leurs denrées périr.
Au comble de l’énervement, Moussa Dramé, le président du collectif des quinze correspondants de presse de Sédhiou est monté au créneau pour dénoncer la situation. Il indique que pour envoyer un texte de moins de 30 kilos octets (Ko) il faut quatre ou cinq heures de temps.
« C’est inadmissible », a-t-il dit, appelant la Sonatel à trouver une solution définitive au mal des techniciens de l’information et de la communication. Oubliant ses propres peines, Moussa Dramé, par ailleurs correspondant du groupe Sud Com, éprouve plus de pitié pour les correspondants de l’audiovisuel dont les fichiers sont mille fois plus lourds.
Mais les journalistes ne sont pas les seuls à avaler de force cette amère pilule de la Sonatel. Il arrive que toute une journée durant, les structures financières soient dans l’impossibilité d’émettre ou de recevoir des mandats. Des salariés témoignent n’avoir pas perçu de paie jusqu’au jour de la Tabaski. Pendant l’hivernage, on indexe le ciel dont les décharges électriques grillent les installations. Pendant la saison sèche, on pointe le doigt accusateur sur les feux de brousse qui ravagent tout sur le passage, dit-on. Finalement le citoyen sédhiouois, usager des techniques de l’information et de la communication, se demande à quand la stabilité.
0 Commentaires
Participer à la Discussion