
Il est le représentant du rookie dont tout le monde parle en NBA. Le premier choix de la draft 2023, qui a atterri cet été aux Spurs de San Antonio, en provenance de Boulogne-Levallois (France). Le patron de l’agence Comsport annonce pour «bientôt» un film sur sa «vie», ses «aventures»... Ce ne sera pas de la fiction. En voici un bout, extrait de ses confessions sur le site spécialisé Basket-Mag.
1. La pénombre avant la lumière
À la tête de son agence, Comsport, co-fondée dans les années 1990 avec Jérémy Medjana, Bouna Ndiaye représente aujourd’hui une colonie de joueurs cotés de NBA et de Pro A. Ses têtes de gondoles se nomment Wembanyama donc, Rudy Gobert, Nicolas Batum, Evan Fournier, Ian Mahinmi… Son écurie compte aussi une trentaine de joueuses. Pourtant au début, on lui claquait la porte au nez. Les joueurs le fuyaient. On l’appelait «Bwana». Les étiquettes telles que «agent de banlieue» et «agent illettré» lui étaient collées. La concurrence l’accusait d’avoir acheté sa licence «au black» (marché noir). «Que des conneries», se marre-t-il aujourd’hui en soulignant qu’avant de voir la lumière, il a galéré dans la pénombre à la tête d’une société placée six ans durant en redressement judiciaire.
2. Né en Gambie
Bouna Ndiaye est franco-sénégalais. Mais il n’est né ni au Pays de la Téranga ni chez Marianne. Il a vu le jour en Gambie. «Je n’y suis pas resté longtemps, j’ai grandi au Sénégal. On suivait mon père qui bougeait beaucoup par rapport à son boulot (entrepreneur et diplomate).»
3. George Eddy
Un an après son arrivée en France, à l’âge de 14 ans, le futur agent a commencé à jouer au basket. Il a chopé le virus. «Je vivais basket 24h/24, je jouais tous les jours sur le playground, se souvient-il. J’ai quasiment joué à tous les niveaux du championnat de France, sauf en Pro A, à l’époque National 1.» Sur sa route, Bouna Ndiaye a croisé un certain George Eddy, commentateur star du basket sur Canal. «C’était au Vésinet en N2», précise l’agent franco-sénégalais.
4. George Eddy (bis)
Avant de devenir agent licencié, le patron de Comsport a placé des centaines de joueurs sans gagner un rond dans les transactions. C’est l’époque où il avait fondé une SARL de presse et mis sur le marché les premiers guides du basket. À travers cette activité, Bouna Ndiaye était en contact avec les 400 clubs de France. En même temps, il avait noué plein de contacts avec les joueurs grâce aux parties de playground qu’il a disputées et sa carrière de basket pro. «Certains clubs me disaient rechercher tel poste et je les mettais en relation avec des joueurs», raconte-il. George Eddy contribuera à lui ouvrir les yeux en ces termes : «Tu devrais être agent ! C’est toi qui fais les équipes de Trappes, Versailles, du Vésinet…» Il suivra le conseil du commentateur star en prenant sa licence d’agent en 1995 et en co-fondant Comsport dans la foulée.
5. Aux petits soins de la «nana» de l’Intérim
«Pour gagner de l’argent», combler le «petit salaire» de sa mère à une époque lointaine, Bouna Ndiaye a bossé dans un marché les dimanches, «fait du marteau-piqueur, nettoyé les avions à Roissy, travaillé dans une banque à faire la paperasse». À l’époque, il était le petit-ami de la dame qui lui filait ces bons tuyaux. «J’étais inscrit à l’Intérim, la nana qui gérait ça était ma copine, donc je m’occupais d’elle et elle s’occupait de moi (Il rit)», sourit-il.
6. Pape Diouf
Lorsqu’il a décidé d’embrasser le métier d’agent de basketteurs, Bouna Ndiaye s’est inspiré de David Falk, le représentant de Michael Jordan, «l’un des plus grands agents de tous les temps», selon lui. 1997, les Bulls sont à Paris. Il réussit à entrer dans leur hôtel et à obtenir un tête-à-tête avec Falk. Ce dernier lui offre un cigare et les conseils qu’il lui demandait, pour être «aussi fort que lui». Mais, plus tard, Bouna Ndiaye croisera son modèle : «Ensuite, j’ai découvert Pape Diouf (défunt ancien président de l’OM et ancien agent de Drogba, notamment) grâce à la presse. Ce qu’il faisait, c’était exactement ce que j’avais envie de faire : développer des relations avec les joueurs, gagner leur confiance, ne pas avoir de contrat.»
7. Tony Parker
Bouna Ndiaye aurait pu représenter le meilleur joueur de l’histoire du basket français. C’était en 2000. «On a essayé de représenter Tony Parker, je me suis rapproché de son père, mais on n’était pas prêt, confesse-t-il. Au départ on pense NBA, parce qu’on en rêve tous, mais il fallait d’abord qu’on ait les joueurs en France. On a commencé à se structurer, à démarcher.»
8. «Sénégal 1997»
Aux débuts de Comsport, Bouna Ndiaye avait «la fibre des joueurs de la région parisienne». Il voulut ensuite «cultive(r) une fibre africaine». C’est ainsi qu’il se rend à la CAN au Sénégal. C’était en 1997. Il rentrera bredouille de ce tournoi remporté par les Lions (c’était le dernier titre du pays). «J’ai démarché des joueurs, ils m’ont refoulé parce que je commençais, donc je me suis dit que j’allais me concentrer sur la France», a-t-il concédé. La stratégie s’est avérée payante.
9. Batum devant Stephen Curry
Malgré sa licence NBA, acquise au début des années 2000, et quelques joueurs de la prestigieuse ligue dans son écurie (Didier Mbenga, Turiaf, Gelabale, Mahinimi), Bouna Ndiaye et l’agence Comsport ont été dénigrés par la concurrence un peu partout aux États-Unis. La reconnaissance est venue en 2012 avec le contrat de Nicolas Batum, un de ses protégés. «On a été performants. Cet été-là, Stephen Curry, c’est 44 M$ (Millions de dollars) (26 milliards de francs CFA), Gallinari 42 (24 milliards), et le plus gros contrat des arrières-ailiers, c’est Batum, 46,5 (27 milliards)», jubile l’agent franco-sénégalais.
10. Un bureau à Vegas
1. La pénombre avant la lumière
À la tête de son agence, Comsport, co-fondée dans les années 1990 avec Jérémy Medjana, Bouna Ndiaye représente aujourd’hui une colonie de joueurs cotés de NBA et de Pro A. Ses têtes de gondoles se nomment Wembanyama donc, Rudy Gobert, Nicolas Batum, Evan Fournier, Ian Mahinmi… Son écurie compte aussi une trentaine de joueuses. Pourtant au début, on lui claquait la porte au nez. Les joueurs le fuyaient. On l’appelait «Bwana». Les étiquettes telles que «agent de banlieue» et «agent illettré» lui étaient collées. La concurrence l’accusait d’avoir acheté sa licence «au black» (marché noir). «Que des conneries», se marre-t-il aujourd’hui en soulignant qu’avant de voir la lumière, il a galéré dans la pénombre à la tête d’une société placée six ans durant en redressement judiciaire.
2. Né en Gambie
Bouna Ndiaye est franco-sénégalais. Mais il n’est né ni au Pays de la Téranga ni chez Marianne. Il a vu le jour en Gambie. «Je n’y suis pas resté longtemps, j’ai grandi au Sénégal. On suivait mon père qui bougeait beaucoup par rapport à son boulot (entrepreneur et diplomate).»
3. George Eddy
Un an après son arrivée en France, à l’âge de 14 ans, le futur agent a commencé à jouer au basket. Il a chopé le virus. «Je vivais basket 24h/24, je jouais tous les jours sur le playground, se souvient-il. J’ai quasiment joué à tous les niveaux du championnat de France, sauf en Pro A, à l’époque National 1.» Sur sa route, Bouna Ndiaye a croisé un certain George Eddy, commentateur star du basket sur Canal. «C’était au Vésinet en N2», précise l’agent franco-sénégalais.
4. George Eddy (bis)
Avant de devenir agent licencié, le patron de Comsport a placé des centaines de joueurs sans gagner un rond dans les transactions. C’est l’époque où il avait fondé une SARL de presse et mis sur le marché les premiers guides du basket. À travers cette activité, Bouna Ndiaye était en contact avec les 400 clubs de France. En même temps, il avait noué plein de contacts avec les joueurs grâce aux parties de playground qu’il a disputées et sa carrière de basket pro. «Certains clubs me disaient rechercher tel poste et je les mettais en relation avec des joueurs», raconte-il. George Eddy contribuera à lui ouvrir les yeux en ces termes : «Tu devrais être agent ! C’est toi qui fais les équipes de Trappes, Versailles, du Vésinet…» Il suivra le conseil du commentateur star en prenant sa licence d’agent en 1995 et en co-fondant Comsport dans la foulée.
5. Aux petits soins de la «nana» de l’Intérim
«Pour gagner de l’argent», combler le «petit salaire» de sa mère à une époque lointaine, Bouna Ndiaye a bossé dans un marché les dimanches, «fait du marteau-piqueur, nettoyé les avions à Roissy, travaillé dans une banque à faire la paperasse». À l’époque, il était le petit-ami de la dame qui lui filait ces bons tuyaux. «J’étais inscrit à l’Intérim, la nana qui gérait ça était ma copine, donc je m’occupais d’elle et elle s’occupait de moi (Il rit)», sourit-il.
6. Pape Diouf
Lorsqu’il a décidé d’embrasser le métier d’agent de basketteurs, Bouna Ndiaye s’est inspiré de David Falk, le représentant de Michael Jordan, «l’un des plus grands agents de tous les temps», selon lui. 1997, les Bulls sont à Paris. Il réussit à entrer dans leur hôtel et à obtenir un tête-à-tête avec Falk. Ce dernier lui offre un cigare et les conseils qu’il lui demandait, pour être «aussi fort que lui». Mais, plus tard, Bouna Ndiaye croisera son modèle : «Ensuite, j’ai découvert Pape Diouf (défunt ancien président de l’OM et ancien agent de Drogba, notamment) grâce à la presse. Ce qu’il faisait, c’était exactement ce que j’avais envie de faire : développer des relations avec les joueurs, gagner leur confiance, ne pas avoir de contrat.»
7. Tony Parker
Bouna Ndiaye aurait pu représenter le meilleur joueur de l’histoire du basket français. C’était en 2000. «On a essayé de représenter Tony Parker, je me suis rapproché de son père, mais on n’était pas prêt, confesse-t-il. Au départ on pense NBA, parce qu’on en rêve tous, mais il fallait d’abord qu’on ait les joueurs en France. On a commencé à se structurer, à démarcher.»
8. «Sénégal 1997»
Aux débuts de Comsport, Bouna Ndiaye avait «la fibre des joueurs de la région parisienne». Il voulut ensuite «cultive(r) une fibre africaine». C’est ainsi qu’il se rend à la CAN au Sénégal. C’était en 1997. Il rentrera bredouille de ce tournoi remporté par les Lions (c’était le dernier titre du pays). «J’ai démarché des joueurs, ils m’ont refoulé parce que je commençais, donc je me suis dit que j’allais me concentrer sur la France», a-t-il concédé. La stratégie s’est avérée payante.
9. Batum devant Stephen Curry
Malgré sa licence NBA, acquise au début des années 2000, et quelques joueurs de la prestigieuse ligue dans son écurie (Didier Mbenga, Turiaf, Gelabale, Mahinimi), Bouna Ndiaye et l’agence Comsport ont été dénigrés par la concurrence un peu partout aux États-Unis. La reconnaissance est venue en 2012 avec le contrat de Nicolas Batum, un de ses protégés. «On a été performants. Cet été-là, Stephen Curry, c’est 44 M$ (Millions de dollars) (26 milliards de francs CFA), Gallinari 42 (24 milliards), et le plus gros contrat des arrières-ailiers, c’est Batum, 46,5 (27 milliards)», jubile l’agent franco-sénégalais.
10. Un bureau à Vegas
Pour être plus près de son jeune protégé, Wembanyama (19 ans), qui a rejoint cet été les Spurs de San Antonio pour ses débuts en NBA, Bouna Ndiaye a ouvert un bureau à Las Vegas. Son objectif déclaré : assister le basketteur français au mieux afin de lui permettre de répondre aux attentes placées en lui. «Il veut être excellent sur tout et il travaille pour cela, prédit le patron de Comsport. J’ai juste hâte de voir jusqu’où ça peut aller. Il peut améliorer son tir. Il peut améliorer son corps. Il peut améliorer son éthique de travail.»
7 Commentaires
Khadim
En Juillet, 2023 (14:30 PM)Karim$
En Juillet, 2023 (14:36 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (14:59 PM)Karim$
En Juillet, 2023 (15:14 PM)L’homme le plus connu de France pensait rester incognito.
Kylian Mbappé a été aperçu à quelques pas d’Avignon, sur un terrain de rugby à XIII. En tant qu’international, il a droit à une semaine de vacances en plus par rapport à certains de ses partenaires du PSG qui ont déjà inauguré le nouveau centre d’entraînement à Poissy. Malgré ses jours supplémentaires, l’attaquant parisien aurait repris l’entraînement lors de séances individualisées sur la pelouse du stade municipal Roger-Faury du Thor selon les informations du Parisien. Un lieu sous protection policière depuis son arrivée, discrète.
« Nous confirmons la présence ponctuelle d’effectifs du groupement de gendarmerie de Vaucluse pour sécuriser les abords du stade du Thor dans le cadre d’un séjour strictement privé de Kylian Mbappé dans le département », indique la préfecture au Parisien. Malgré toute la discrétion possible, une telle venue est un événement unique pour la commune de 9000 habitants. L’information a rapidement fuité sur les réseaux sociaux. Découvert, l’international français s’est prêté à une séance de dédicaces improvisée mercredi après sa séance.
C'est le fils de l'aîné de Bouna Alboury Ndiaye , Abdou Salam , Associé de Ndiouga Kébé pour créer Sahm .
Il n'a jamais manqué de rien dans sa vie , c'est un prince de sang royal
Big up , Alboury Seynabou Diop .
Patrick
En Février, 2025 (01:37 AM)Participer à la Discussion