
Le Sénégal s’est engagé à faire du numérique un levier essentiel de création de richesses et d’accroissement de la compétitivité de l’économie dans tous ses secteurs, à travers un relèvement qualitatif et quantitatif de l’offre des biens et des services numériques. C'est dans ce cadre que le Président de la République, Macky Sall, a instruit l'Agence pour la Promotion de l’Investissement et des Grands Travaux (APIX SA), qui assure le secrétariat permanent du Conseil présidentiel de l’Investissement (CPI), cadre institutionnel de référence du dialogue public-privé au Sénégal, de relancer le cadre de Dialogue.
"Le CPI est un cadre de dialogue par excellence qui donne la parole au secteur privé. Il se réunit autour de thématiques pour identifier les freins à l'investissement dans un secteur bien déterminé. Une fois identifiées, on les formule et on va les soumettre dans le but de répondre aux problématiques qui sont exposées", explique Abibatou Emmanuelle Thiam, directrice de l’environnement des affaires à APIX.
C'est ainsi qu'une série d'ateliers techniques est entamée par l'Apix. Selon Mme Thiam, quatre thématiques seront abordées par les experts. Notamment "le numérique ; la mise à niveau digital de l’économie sénégalaise ; la concurrence et la régulation ; l'attractivité des territoires où il s'agira de voir comment faciliter l'accès à l'investissement au niveau des régions ; Dakar comme plateforme financière de référence dans la sous-région et en Afrique".
En effet, dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), le Gouvernement du Sénégal a élaboré la stratégie Sénégal numérique 2025 dont la mise en œuvre, sur la période 2016-2025, a permis de lancer vingt-huit (28) réformes et soixante-neuf (69) projets, pour atteindre l’objectif de 140 000 emplois directs et indirects à l’horizon 2025 et faire contribuer le numérique à hauteur de 10% du PIB.
Même si des performances significatives sont enregistrées, certaines branches de l’économie nationale sont encore d’une fragilité persistante, avec une faible capacité de résilience face aux chocs externes. Ainsi, la transformation et la mise à niveau digitale de l’économie sénégalaise demeure une thématique majeure inscrite dans le cadre du dialogue public-privé, afin d’engager les réformes nécessaires dans ce contexte de formulation du PAP3 du PSE.
Antoine Ngom, président du groupe de travail portant sur le numérique du CPI, estime que l'autorité mesure les enjeux économiques et sociaux du numérique au Sénégal .
"Le futur du Sénégal se construira avec le numérique. L'heure est à l'accélération de la transition numérique. Nous voulons être leader dans les années à venir dans le domaine du numérique qui est un véritable catalyseur pour l'ensemble des secteurs. C'est aussi un instrument qui va nous permettre de relever les principaux défis qui se posent au Sénégal notamment en matière d'emploi des jeunes et des femmes", a soutenu M. Ngom.
L'objectif des rencontres initiées par l'Apix est de sortir avec des recommandations fortes qui vont être présentées au Président de la République Macky.
4 Commentaires
Heller
En Octobre, 2023 (12:35 PM)Ça fait 25 ans qu'on nous dit la même chose.Demandez aux politiciens et à leurs petits conseillers en TIC, de définir ce qu'ils entendent par "numérique" et vous constaterez qu'ils n'en ont aucune idée. Il n'y a aucune formation de qualité en informatique au Sénégal. Les facultés qui enseignent l'informatique sont coincées en 1980. Au mieux, un diplômé saura connecter un serveur en réseau et saura configurer un script écrit par quelqu'un d'autre.Les seuls qui sachent à peu près écrire du code ont appris d'eux-mêmes, sur le tas ; ou ils ont appris en France ou ailleurs. Ceux qui développent des pages web et des applications mobiles n'écrivent en réalité presque aucun code. Ils utilisent des gabarits déjà développés et ils les configurent. On ne bâtit pas une économie numérique avec ça. Les Sénégalais qui maîtrisent l'informatique restent en Europe ou en Amérique — ils savent qu'au pays, il vont bosser pour des patrons incompétents et qu'ils seront payés au lance-pierre. Chaque fois que des multinationales de tech — américaines ou autre — sont venues ici sonder les opportunités, elles sont reparties en courant devant l'ampleur de la gabegie étalée devant eux. L'ennui c'est que une fois parties, elle n'ont aucune raison de revenir. On leur a déjà raconté des balivernes ; la confiance est perdue. Tout ça parce que les politiciens (tous partis confondus ; ils sont tous pareils) et leurs pseudo-experts, sont forts en slogan mais en réalité ils n'ont aucun programme réel, aucun plan d'action et aucune compétence autre que celle de parler sans gêne de choses qu'ils ne maîtrisent pas.
Axxx
En Octobre, 2023 (15:34 PM)Les compétences des sénégalais en informatique sont superficielles.
Pour le hardware, les électroniciens de Colobane sont les meilleurs. Certains ont des Master 2.
Pour le software, des modèles gratuits de sites web et d'applications sont disponibles sur l'internet. Il suffit de savoir programmer.
Ne payez plus pour développer des sites web. On peut gratuitement développer des sites web, sauf que l'hébergement est payant.
Ndiaye Guireun
En Octobre, 2023 (14:24 PM)Ca me rappelle la Cigale et la Fourmi :
- " Que faisiez vous pendant tout ce temps ?
- Je chantais
- Eh bien Dansez maintenant !
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