
« Aux derniers événements provoqués par l’affaire Adji Sarr/Sonko, les journalistes de la Tfm étaient sur le terrain mais n’osaient même pas s’afficher. Ils n’avaient plus de micro-bonnet qui portent leur logo et n’enfilaient pas non plus les teeshirt/presse », a constaté Mohamed Tidiane Ndiaye, correspondant de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) à Ziguinchor.
Pour le président de la convention des jeunes reporters de la zone sud (Cjrs/Sud, ce refus de s’exposer s’expliquait parce qu’il y avait « de réels risques d’attaques contre leur propre personne ». Et d’en déduire que cela fait peur quand le journaliste n’ose plus s’identifier comme tel or qu’il n’a commis aucun crime.
Des propos confirmés par Abdoulaye Diallo correspondant de la Rfm à Kolda. « A Médina Gounass, où il y a deux communautés religieuses rivales, nous courons tous les risques car à chaque fois que vous travaillez avec l’une, l’autre pense que vous êtes contre elle ». Lors des évènements de mars dernier aussi, Abdoulaye Diallo explique qu’il avançait, masqué, dans la foule sans oser s’identifier parce qu’il redoutait d’être une cible des manifestants.
Quant à Moussa Dramé de la radio Sud Fm à Sédhiou, le journaliste correspondant de presse est surtout stressé par la précarité. L’absence de prise en charge salariale l’expose à tous les dangers. Et d’ajouter : « S’il proteste au niveau de sa rédaction, il peut subir des menaces d’expulsion, de radiation ou de licenciement".
Robert Diandy, le représentant de la 2Stv à Sédhiou ne trouve pas tout à fait que la presse soit en danger surtout au Sénégal mais souligne qu’il y a souvent de réelles menaces contre des organes de presse ou contre la personne des journalistes suivant les intérêts du parti au pouvoir.
A la question de savoir si la journée mondiale de la presse, célébrée ce lundi 3 mai, pourra-t-elle changer les choses, Mohamed Tidiane Ndiaye répond. « Au-delà du fait de réclamer que les journalistes travaillent dans de meilleures conditions de traitement salarial et indemnitaire etc, nous voulons nous s’affirmer devant le public et devant l’opinion locale et internationale.
Et de conclure que nos différentes manifestations à l’occasion de cette journée mondiale de la presse peuvent secouer les cordons sensibles des autorités locales, régionales nationales et internationales puisque nous devons leur montrer que nous sommes des acteurs incontournables dans la vie d’une nation, d’une démocratie ».


1 Commentaires
Fodé
En Mai, 2021 (21:36 PM)Ces politiques n ont aucune utilité pour nos nations, ilsvne sont que des prédateurs et s associer avec eux ou défendre leurs positions attire les foudres de la population
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